Le Sénégal inaugure son programme de lutte contre la pauvreté

Le programme de transfert de revenus aux ménages sénégalais les plus pauvres a officiellement démarré le 16 septembre. Doté d’un budget de 10 milliards de F CFA, il vise à sortir 250 000 personnes de la pauvreté d’ici à 2017.

Outre le critère d’extrême pauvreté, pour être éligibles les ménages doivent avoir un ou plusieurs enfants scolarisables et âgés de 6 à 12 ans. DR

Outre le critère d’extrême pauvreté, pour être éligibles les ménages doivent avoir un ou plusieurs enfants scolarisables et âgés de 6 à 12 ans. DR

Publié le 18 septembre 2013 Lecture : 2 minutes.

C’est parti ! Les premiers bénéficiaires des bourses de sécurité familiale ont perçu leur première allocation lundi 16 septembre dans la communauté rurale de Thilmakha, dans la région de Thiès (à 70 km à l’ouest de Dakar). Une cérémonie symbolique présidée par Amadou Mansour Faye, délégué général à la protection sociale et à la solidarité nationale (DGPSN) en présence des autorités administratives de la région a été organisée. Vingt ménages percevront la somme de 25 000 F CFA tous les trimestres (soit 100 000 F CFA à l’année) et ce pendant cinq ans.

Inspiré du modèle brésilien de la « Bolsa familia » (bourse familiale), ce programme de transfert de revenus aux ménages sénégalais frappés d’extrême-pauvreté constitue l’un des volets essentiels de la politique sociale du gouvernement de Macky Sall pour combattre la précarité et les inégalités sociales. Outre le critère « extrême pauvreté », pour être éligibles les ménages doivent avoir un ou plusieurs enfants scolarisables et âgés de 6 à 12 ans. Le programme présente un volet de protection sociale intégrée, le programme de couverture maladie universelle (CMU), dont le lancement officiel est prévu pour le vingt septembre prochain.

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Objectif de 250 000 familles

Toutefois, la pérennité des bourses est assortie à trois conditionnalités : l’inscription, le suivi et le maintien des enfants à l’école, la vaccination régulière des enfants de 0 à 5 ans et leur enregistrement à l’état-civil. Le non-respect de ces conditions peut entraîner la suspension des transferts. Deux phases sont prévues dans la mise en œuvre du programme. Une première (à partir de cette année) concernera 50 000 familles tandis qu’une seconde phase de généralisation, à partir de 2014, visera un objectif de 250 000 familles d’ici à 2017. L’essentiel des ménages ciblés vivent dans les régions de l’intérieur du Sénégal.

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Selon des chiffres fournis par la Délégation générale à la protection sociale et à la solidarité nationale (DGPSN) qui gère ce programme, pour la phase-pilote, ce sont, par exemple, 1 640 ménages qui sont bénéficiaires dans la région de Saint-Louis (Nord).

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