200 morts dans les heurts politico-religieux dans le centre du pays

L’armée nigériane renforçait sa présence lundi dans la ville de Jos, dans le centre du Nigeria, deux jours après des affrontements inter-religieux qui ont fait au moins 200 morts, a affirmé un porte-parole de l’état-major.

Carte du Nigeria localisant la ville de Jos où des affrontements ont opposé chrétiens et mu

Carte du Nigeria localisant la ville de Jos où des affrontements ont opposé chrétiens et mu

Publié le 29 novembre 2008 Lecture : 2 minutes.

Le président nigérian Umaru Yar’Adua « a donné consigne au chef d’état-major d’envoyer des renforts à Jos pour accélérer le retour à la normale dans cette ville », a déclaré à l’AFP ce porte-parole, Sani Usman.

Les premiers renforts sont arrivés dimanche de la ville de Kaduna, à près de 200 km au nord-ouest de Jos, et d’autres troupes étaient attendues lundi en provenance d’Abuja, la capitale fédérale du Nigeria, a-t-il ajouté.

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Les patrouilles militaires étaient plus fréquentes lundi à Jos, a constaté un journaliste de l’AFP. Les habitants ont recommencé à circuler dans les quartiers les moins affectés par les violences, bien qu’en moins grand nombre que d’ordinaire.

Un couvre-feu est en vigueur de 18H00 (17H00 GMT) à 08H00 (07H00 GMT). Mais les quatre zones de la ville où se sont déroulés les affrontements étaient toujours soumis à un couvre-feu total.

Les violences entre chrétiens et musulmans qui ont embrasé vendredi et samedi Jos à la suite de la contestation des résultats d’une élection locale ont fait au moins 200 morts, selon un premier bilan officiel livré dimanche par le commissaire (ministre) à l’Information de l’Etat du Plateau, Nuhu Gagara.

Mais plusieurs autres sources et témoins ont fait état d’un nombre de morts allant jusqu’à 400.

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Un responsable de la Croix-Rouge nigériane à Jos, qui a requis l’anonymat, a affirmé à l’AFP que « bien plus de 300 personnes ont été tuées ces deux derniers jours ».

La Croix-Rouge nigériane a aussi fait état de plusieurs centaines de blessés alors que « plus de 10. 000 » personnes ont cherché refuge dans des églises, des mosquées et des casernes de l’armée et de la police.

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L’imam de la mosquée centrale de la ville, Khaled Abubakar, avait signalé samedi « près de 400 corps » déposés dans la mosquée, et un journaliste local a affirmé y avoir compté 381 cadavres.

Avant l’annonce d’un premier bilan officiel, le porte-parole de l’armée avait estimé que les bilans donnés jusqu’à présent étaient « assez exagérés ».

Située au centre du Nigeria, un pays dont le nord est à dominante musulmane et le sud à majorité chrétienne, Jos avait été le théâtre de violents affrontements inter-religieux en septembre 2001, faisant des centaines de morts.

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