Deux miliciens congolais plaident non coupables devant la CPI

Deux miliciens congolais, accusés de crimes de guerre et contre l’humanité, notamment pour meurtres et viols, ont plaidé non coupables jeudi devant la Cour pénale internationale (CPI) de La Haye.

Fiche sur la Cour pénale internationale (CPI)

Fiche sur la Cour pénale internationale (CPI)

Publié le 27 novembre 2008 Lecture : 2 minutes.

« En résumé, je vous dis que je réfute toutes ces accusations », a déclaré Germain Katanga, 30 ans, interrogé par le président de la CPI, Bruno Cotte. « Je plaide non coupable », a dit de son côté Mathieu Ngudjolo Chui, 37 ans.

« La chambre prend donc acte de ce que, à ce stade de la procédure, M. Katanga et M. Ngudjolo plaident non coupables », a déclaré le président.

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Les juges de la CPI avaient confirmé le 26 septembre les accusations de crimes de guerre et contre l’humanité contre les deux chefs miliciens de la région d’Ituri (est de la République démocratique du Congo, RDC).

Les deux hommes, apparentés à l’ethnie Lendu, étaient les chefs de deux milices ayant ravagé l’Ituri dans leurs affrontements avec les miliciens de l’ethnie Hema.

Ils sont poursuivis pour l’attaque contre le village de Bogoro le 24 février 2003, menée conjointement par la Force de résistance patriotique en Ituri (FRPI) et le Front des nationalistes et intégrationnistes (FNI), dont ils étaient les dirigeants. Selon l’accusation, ce village a été rayé de la carte.

Les deux accusés ont plaidé non coupable jeudi matin de l’ensemble des dix charges de meurtres, viols, esclavage sexuel, enrôlement d’enfants soldats, attaque intentionnelle contre la population civile, pillages et destructions de biens, constitutifs de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité.

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Lors des audiences de confirmation des charges en juin, le procureur de la CPI avait demandé la confirmation de treize chefs de crimes de guerre et crimes contre l’humanité. Les juges n’en ont retenu que dix, rejetant les charges d’actes et traitements inhumains et d’atteintes à la dignité des personnes.

Les affrontements interethniques et les violences entre milices en Ituri, pour le contrôle notamment de mines d’or, auraient fait 60. 000 victimes depuis 1999, selon les ONG.

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Germain Katanga avait été transféré au centre de détention de la CPI à La Haye en octobre 2007, suivi en février 2008 par Mathieu Ngudjolo. Leurs dossiers ont été joints en mars.

Leur procès, dont la date n’avait pas encore été établie jeudi, devrait être le deuxième organisé devant la Cour pénale internationale, entrée en fonctionnement en juillet 2002.

Le premier procès de la CPI, contre leur ancien ennemi, le milicien hema Thomas Lubanga, accusé d’enrôlement d’enfants soldats, devrait commencer le 26 janvier. Il aurait dû commencer en juin mais avait été ajourné pour des raisons de procédure.

La Cour pénale internationale est le premier tribunal international permanent chargé de juger les auteurs de crimes de guerre, crimes contre l’humanité et génocide.

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