Perquisitions dans l’enquête sur un contrat d’armement

La police sud-africaine a mené mercredi une série de perquisitions dans le cadre de son enquête au long cours sur un énorme contrat d’armement public qui empoisonne la vie politique du pays depuis près de dix ans, a indiqué jeudi le porte-parole du parquet.

Publié le 27 novembre 2008 Lecture : 1 minute.

« Les Scorpions (une unité d’élite de la police criminelle) ont exécuté hier de manière synchronisée plusieurs mandats de perquisitions dans un certain nombre de bureaux et de résidences dans le pays », a déclaré Tlali Tlali sur la radio publique SAFM.

« L’enquête porte sur des soupçons de fraude et corruption (. . . ) dans le cadre du contrat d’armement » public signé 1999, a précisé le porte-parole des services du procureur général (NPA).

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Les perquisitions ont eu lieu dans sept endroits dans les provinces du Gauteng (centre), Western Cape (ouest) et KwaZulu-Natal (est), a-t-il ajouté.

Selon le quotidien The Star, les perquisitions visaient Fana Hlongwane, un ancien conseiller de Joe Modise, alors ministre de la Défense (décédé en 2001), et d’un homme d’affaires zimbabwéen, soupçonnés par la justice britannique d’avoir reçu des pots-de-vin de l’entreprise BAe Systems.

En 1999, le gouvernement sud-africain avait acheté des hélicoptères, avions de chasse, navires de patrouille et sous-marins, pour un total de plus de 5,5 milliards de dollars, à cinq groupes européens dont le Britannique BAe Systems et le Français Thales (alors Thomson-CSF).

Ce contrat, qui est soupçonné d’avoir donné lieu à d’énormes pots-de-vin, empoisonne la vie politique sud-africaine depuis sa signature.

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Le chef du Congrès national africain (ANC, au pouvoir), Jacob Zuma, favori à la présidentielle de 2009, a lui-même été inculpé à deux reprises dans le cadre de l’enquête, avant que la procédure ne soit annulée pour vice de forme.

Le dossier est également indirectement responsable de la démission forcée de l’ancien chef d’Etat Thabo Mbeki, soupçonné d’avoir instrumentalisé la justice pour écarter son rival Jacob Zuma.

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