Le pays confronté à une crise humanitaire, selon l’Afrique du Sud
L’Afrique du Sud a estimé que le Zimbabwe était confronté à une crise humanitaire avec la propagation dans tout le pays du choléra et a assuré que les Zimbabwéens pouvaient continuer à venir se faire soigner dans les hôpitaux sud-africains voisins.
Publié le 26 novembre 2008 Lecture : 1 minute.
"Nous sommes confrontés à une crise humanitaire au Zimbabwe. Nous ne refuserons pas l’entrée (sur notre territoire) à toute personne qui est malade", a déclaré la ministre de la Santé, Barbara Hogan au cours d’une conférence de presse à Pretoria.
"Nous ne pouvons pas dédaigner les gens qui souffrent énormément au Zimbabwe", a-t-elle ajouté.
Depuis la mi-novembre, plus de 200 Zimbabwéens malades du choléra ont été hospitalisés à Musina, de l’autre côté de la frontière avec l’Afrique du Sud, et cinq personnes sont mortes dans ce pays.
Le gouvernement zimbabwéen a assuré mercredi matin que la situation sanitaire était "sous contrôle" et a refusé de déclarer l’état d’urgence réclamé par plusieurs associations pour lutter contre l’épidémie.
"Le commentaire de +pas de crise+ est un point de vue particulier (. . . ) qui ne reflète pas l’avis de l’ensemble de la classe politique au Zimbabwe", a souligné Mme Hogan.
L’Afrique du Sud accueille depuis mardi de nouvelles négociations sur le Zimbabwe pour tenter de sauver l’accord sur un partage du pouvoir signé le 15 septembre et resté depuis lettre morte.
"Nous avons besoin de cet accord politique face à l’importance du désastre humanitaire qui se propage dans tout le pays", a-t-elle poursuivi.
Près de 9. 000 cas de choléra ont été recensés au Zimbabwe entre la mi-août et le 25 novembre et 366 personnes en sont mortes, a annoncé mardi l’ONU, en soulignant que la maladie se propageait "à une allure alarmante".
