Reprise des discussions à Johannesburg, l’opposition peu confiante
Les négociateurs zimbabwéens ont repris mercredi à Johannesburg des discussions entamées la veille pour tenter de sauver l’accord sur un partage du pouvoir signé mi-septembre, a-t-on appris auprès de l’opposition, qui s’est dit peu confiante sur cette rencontre.
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« Nous avons repris les discussions en Afrique du Sud, mais je ne suis pas confiant sur leur issue », a déclaré à l’AFP Welshman Ncube, négociateur d’une faction dissidente du Mouvement pour le changement démocratique (MDC, opposition).
« Il n’y a pas de raison de penser ou croire qu’il va y avoir une grande amélioration sur le terrain », a-t-il ajouté.
Le MDC a également confirmé la reprise des discussions « comme prévu mercredi matin », sans en préciser le contenu.
Selon le quotidien d’Etat The Herald, les discussions entre le pouvoir et les deux mouvements d’opposition portent sur l’amendement constitutionnel 19, créant le poste de Premier ministre pour le leader du MDC, Morgan Tsvangirai, conformément à l’accord signé le 15 septembre et resté depuis lettre morte.
L’Afrique australe a tenté à plusieurs reprises avec son médiateur, l’ancien président sud-africain Thabo Mbeki, de pousser les deux parties à s’entendre.
Cette impasse politique, née de la défaite historique du régime aux élections générales de mars, se double d’une crise économique et humanitaire avec la propagation d’une épidémie de choléra qui a déjà fait plus de 360 morts et près de la moitié de la population qui est menacée de famine.
Par ailleurs, le ministre botswanais des Affaires étrangères Phandu Skelemani a suggéré mercredi, dans un entretien à la BBC, que son pays pourrait accepter de donner refuge à Morgan Tsvangirai pour qu’il y organise un mouvement de résistance pacifique opérant au Zimbabwe.
« Nous ne chassons pas les gens qui viennent au Botswana depuis leur propre pays disant qu’ils craignent pour leur vie, parce que si nous le faisions, est-ce que nous voudrions qu’ils soient tués », a déclaré le ministre.
A la question de savoir si M. Tsvangirai serait le bienvenu au Botswana en tant que leader politique en exil organisant un mouvement démocratique de résistance dans son pays, M. Skelemani a répondu que ce serait « le moindre de deux maux », face à la perspective de voir la crise politique dégénérer en affrontement militaire au Zimbabwe.
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