Égypte : Citadel Capital augmente son capital et change de structure
Pour assurer sa transformation en holding d’investissement, Citadel Capital, le plus important fonds d’investissement opérant en Afrique, va procéder à une augmentation de son capital de 528 millions de dollars.
Le capital-investisseur Citadel Capital a reçu l’aval de l’autorité de surveillance des marchés financiers égyptienne (EFSA), préalable à l’augmentation de son capital d’environ 3,64 milliards de livres égyptiennes (soit environ 528 millions de dollars).
L’émission d’actions proposée devrait porter le capital de la société à 8 milliards de livres égyptiennes (environ 1,16 milliard de dollars). Cette opération devrait surtout permettre à Citadel Capital d’assurer sa métamorphose. En effet, le groupe veut passer du statut de premier capital-investisseur en Afrique (avec 9,5 milliards de dollars d’actifs sous gestion, répartis entre une quinzaine de pays) à celui de société d’investissement, disposant d’un véritable contrôle sur les entreprises de son portefeuille. Une nouvelle structure qui lui permettra également de ne plus être limité dans le temps pour ses divers investissements.
Transformer l’ADN du groupe
Comme l’explique son président-directeur général Ahmed Heikal, dans un communiqué mis en ligne le 15 septembre 2013, « le printemps arabe a entraîné une baisse de la valeur de nos actifs et créé des problèmes de liquidités au sein du groupe. En même temps, il a mis en relief et accéléré certaines tendances macroéconomiques qui sont favorables à nos investissements-clés. Pour tirer profit de ces évolutions nous devons transformer l’ADN de notre société et nous concentrer sur un nombre limité d’investissements ».
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En effet, cette levée de fonds devrait permettre à Citadel Capital d’acquérir une part majoritaire (entre 51 et 100%) et de façon plus permanente dans la plupart des entreprises dans lesquels elle détient des actifs, en particulier dans les cinq secteurs jugés clés par la société : l’énergie, les transports, l’agroalimentaire, l’exploitation minière et le ciment.
L’entreprise prévoit en parallèle de se débarrasser de ses investissements « non stratégiques » au cours des trois prochaines années.
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