Le Botswana accepterait de donner refuge à Tsvangirai si besoin

Le ministre botswanais des Affaires étrangères Phandu Skelemani a suggéré, dans un entretien à la BBC, que son pays pourrait accepter de donner refuge au chef de l’opposition zimbabwéenne Morgan Tsvangirai pour qu’il y organise un mouvement de résistance pacifique opérant au Zimbabwe.

Publié le 26 novembre 2008 Lecture : 1 minute.

M. Skelemani a déclaré à l’émission "Hardtalk" du BBC World News que le Botswana serait prêt à accueillir le chef du Mouvement pour le changement démocratique (MDC) si celui-ci demandait à s’y réfugier pour assurer sa sécurité.

"Nous ne chassons pas les gens qui viennent au Botswana depuis leur propre pays disant qu’ils craignent pour leur vie, parce que si nous le faisions, est-ce que nous voudrions qu’ils soient tués", a déclaré le ministre.

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A la question de savoir si M. Tsvangirai serait le bienvenu au Botswana en tant que leader politique en exil organisant un mouvement démocratique de résistance dans son pays, M. Skelemani a répondu que ce serait "le moindre de deux maux", face à la perspective de voir la crise politique dégénérer en affrontement militaire au Zimbabwe.

Le chef de la diplomatie botswanaise a cependant bien précisé que le chef du MDC "ne serait pas autorisé à préparer une attaque (militaire) sur le Zimbabwe" depuis le Botswana.

Si la Communauté de développement d’Afrique australe (SADC) ne parvenait pas à résoudre la crise politique, elle devrait simplement menacer le président zimbabwéen Robert Mugabe de bloquer les frontières du Zimbabwe, a encore estimé M. Skelemani.

"Je ne pense pas qu’il tiendrait longtemps. Si aucun pétrole ne vient pendant une semaine, il ne peut pas tenir", a-t-il jugé.

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Le Zimbabwe, dirigé par M. Mugabe depuis 28 ans, connaît une crise politique depuis huit mois. Le président et M. Tsvangirai ont signé le 15 septembre un accord de partage du pouvoir, resté depuis lettre morte malgré les efforts de médiation des pays d’Afrique australe.

Cette impasse politique se double d’un effondrement de l’économie caractérisé par une hyperinflation inouïe à plus de 231 millions pour cent, 80% de chômage et une production au point mort.

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