53 morts et 1.600 nouveaux cas de choléra en cinq jours

L’épidémie de choléra au Zimbabwe, qui sévit sur plus de la moitié du territoire, a fait 53 morts et touché plus de 1. 600 nouvelles personnes en cinq jours, a annoncé  l’ONU faisant état d’un nouveau bilan de 366 décès et de 8. 887 personnes atteintes depuis août.

Publié le 25 novembre 2008 Lecture : 1 minute.

"L’épidémie de choléra est loin d’être sous contrôle", a indiqué dans une note le Bureau de coordination des affaires humanitaires de l’ONU (OCHA).

"Le nombre de cas rapportés est de 8. 887 ainsi que 366 morts au 25 novembre, ce qui correspond à une augmentation de 1. 604 cas et 53 décès en cinq jours, depuis le dernier bilan", a précisé à l’AFP la porte-parole d’OCHA à Genève Elisabeth Byrs.

la suite après cette publicité

Les dernières estimations des Nations Unies en date du 20 novembre faisaient état de 7. 283 personnes atteintes et de 313 décès depuis août.

"L’épidémie prend une dimension régionale", ajoute OCHA dans sa note, citant un rapport du ministère de la Santé d’Afrique du Sud selon lequel des cas ont été découverts au Botswana. Trois morts ainsi que 162 personnes atteintes ont également été répertoriés en Afrique du Sud, rappelle encore OCHA.

Au Zimbabwe toutefois, la situation est particulièrement critique: "la maladie se propage à une allure alarmante", s’est inquiété plus tôt dans la journée le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (Unicef) à Genève.

Cette épidémie "risque même de devenir une des plus graves de l’histoire du pays", a prévenu la porte-parole du Fonds, Véronique Taveau.

la suite après cette publicité

Selon l’Unicef, des cas de choléra ont été rapportés dans plus de 35 des 62 régions du Zimbabwe, soit plus de la moitié du pays.

Le premier cas de la maladie, dont le vecteur prolifère dans l’eau souillée par les excréments humains, a été enregistré mi-août dans la région de Chitungwiza, au sud de la capitale Harare.

la suite après cette publicité

Elle n’a cessé depuis de gagner du terrain, favorisée par l’effondrement du secteur de la santé, le manque d’eau potable et de structures d’assainissement, explique encore l’Unicef qui déplore de nombreux cas parmi les enfants.

Le choléra se manifeste par des diarrhées et des vomissements pouvant mener à un état de déshydratation fatal, mais peut facilement se soigner s’il est traité à temps.

Mais le régime du président Robert Mugabe a jusqu’à présent minimisé l’ampleur de l’épidémie.

La Matinale.

Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.

Image

Contenus partenaires