Football : pour le président de la Fifa, le Mondial 2022 au Qatar est « une erreur »

À moins d’un mois du Mondial au Brésil, c’est celui de 2022, au Qatar, qui fait parler de lui. Un choix largement discuté depuis trois ans et demi. Au tour maintenant du président de la Fifa, Sepp Blatter, d’en remettre une couche.

Le président de la Fifa, au moment de l’attribution du Mondial 2022 au Qatar, en 2010. © AFP

Le président de la Fifa, au moment de l’attribution du Mondial 2022 au Qatar, en 2010. © AFP

Publié le 16 mai 2014 Lecture : 1 minute.

"Bien sûr que c’était une erreur". Le président de la Fifa, Sepp Blatter, fait son mea culpa, moins de quatre ans après l’attribution surprise de la Coupe du monde 2022 au Qatar. Dans un entretien accordé à la chaîne suisse RTS, l’homme fort du football mondial, qui brigue un cinquième mandat, a concédé que l’on pouvait commettre "beaucoup d’erreur dans la vie". Et ce, malgré "le rapport technique du Qatar [qui] indiquait bien que les températures en été sont bien trop élevées". Un détail qui n’a pas "empêché le comité exécutif de la Fifa d’attribuer avec une majorité assez large le Mondial à l’émirat", déplore-t-il aujourd’hui.

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D’où sa prise de position, pour faire face aux chaleurs qui oscillent entre 40 et 50°c, sur le déplacement du Mondial 2022 en hiver sous des températures plus supportables. "C’est plus que probable", assure-t-il. Une éventualité qu’il avait déjà soutenue, fin 2013 : "La meilleure date serait la fin d’année. Il faut quand même rester un peu réaliste. On va changer, parce qu’on ne peut pas jouer en été bien que le Qatar insiste. On doit jouer en hiver à la fin de l’année."

Une réunion France – Qatar -UEFA avant le vote

Le président de la Fifa n’a pas manqué non plus d’égratigner la France et l’Allemagne, à la tête selon lui d’un lobbying pro-Qatar : "On sait très bien que des grandes maisons françaises et des grandes maisons allemandes travaillent au Qatar. Mais elles ne travaillent pas seulement pour la Coupe du monde." Sepp Blatter exclut néanmoins l’idée d’une éventuelle corruption. Mais il en profite pour lancer une dernière offensive en soulignant la tenue, peu avant le vote pour le mondial 2022, d’une réunion à Paris entre Nicolas Sarkozy, alors président de la République, le Premier ministre du Qatar et le président de l’UEFA, Michel Platini.
 

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