RDC – Didier Bolozi : « Je n’ai pas escroqué le vendeur de kebabs à Monaco »

Condamné à trois mois de prison pour escroquerie à Monaco, Didier Bolozi, ex-candidat déclaré à la présidentielle de 2011 en RDC, a contacté, jeudi, la rédaction de « Jeune Afrique » pour donner sa version des faits. Il réfute catégoriquement avoir arnaqué le « vendeur de kebabs » qui l’a traîné en justice.

Didier Bolozi sur une de ses affiches de pré-campagne en 2011. © DR

Didier Bolozi sur une de ses affiches de pré-campagne en 2011. © DR

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Publié le 16 mai 2014 Lecture : 2 minutes.

C’est un homme littéralement dépité qui s’est confié, le 15 mai, à Jeune Afrique. Didier Bolozi, 41 ans, père de trois enfants, est revenu pendant de longues minutes sur sa condamnation par défaut (il n’avait pas assisté à l’audience) lundi à trois mois de prison par le tribunal correctionnel de Monaco.

Selon des informations rapportées par Nice matin, l’accusé aurait escroqué 15 000 euros à un commerçant du Rocher. Il a "[remboursé] sa victime avec trois chèques en bois de 5 000 euros chacun", écrivait le quotidien régional. "Archifaux", rétorque Didier Bolozi, ancien candidat déclaré à la présidentielle de 2011 en RDC. À croire sa version des faits, la "somme empruntée à Essabri Driss, un vendeur de kebabs d’origine marocaine" n’était que 1 500 euros. "Et contrairement à ce qui s’est dit au tribunal, il ne s’agissait pas des chèques sans provision mais des chèques qui devaient être encaissés quelques jours plus tard. C’est pourquoi je ne les avais pas signés", tente-t-il de se justifier, accusant à son tour le plaignant de "mauvaise foi" : "Il les a signé à ma place pour les encaisser immédiatement. C’est pourquoi la banque les a rejetés."

Le plaignant venait chercher mes enfants avec sa voiture pour les amener à l’école.

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"À vrai dire, je n’ai escroqué personne à Monaco", a martelé Didier Bolozi. Selon lui, les 1 500 euros ne servaient qu’à payer les "services rendus" par le "vendeur des kebabs" : "Chaque matin, il venait chercher mes enfants avec sa voiture pour les amener à l’école", prétend-t-il. Il ne s’agirait donc pas d’un quelconque acompte pour faire partie de sa "société d’achat de diamants" qui, selon ses dires, a bien été créée à Kinshasa. "Celui qui me poursuit n’a pas seulement apprécié que son nom ne figure ni dans Bana mboka – société de transport que j’ai mis en place dans la capitale congolaise avec quelques hommes d’affaires monégasques – ni sur mon entreprise d’achat de diamant", soutient Didier Bolozi.

"À Monaco, je défends les chefs d’État africains"

Quid de sa "parenté avec le président Joseph Kabila", laquelle aurait été utilisée comme appât, selon le juge. "Il n’en est rien", affirme Didier Bolozi qui parle d’amalgame : "À Monaco, j’ai l’habitude de défendre tous les chefs d’État africains lorsque des étrangers se mettent à les insulter. C’est pourquoi ils m’ont collé cette parenté au président de la RDC."

En attendant, ses avocats sont à pied d’œuvre pour faire opposition au premier jugement."Je n’avais pas reçu de convocation lorsque le tribunal à trancher l’affaire", avance Didier Bolozi qui espère être "réhabilité" par le deuxième verdict. Car l’homme n’exclue pas de se présenter à la présidentielle de 2016 en RDC. "À condition que Joseph Kabila ne se représente", lâche-t-il.

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Par Trésor Kibangula

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