Tunisie : Mehdi Jomâa favorable à l’assouplissement de la loi anticannabis

Alors que les ministères de la Justice et de la Santé sont en train d’examiner les moyens d' »humaniser » la loi anticannabis, jugée rigide, le Premier ministre tunisien Mehdi Jomâa s’est dit mercredi favorable à son amendement.

Le Premier ministre tunisien, Mehdi Jomaa. © AFP

Le Premier ministre tunisien, Mehdi Jomaa. © AFP

Publié le 15 mai 2014 Lecture : 1 minute.

La législation tunisienne relative aux stupéfiants promulguée en 1992 pourrait évoluer. Elle prévoit une sanction d’un à cinq ans de prison pour les consommateurs de "zatla", la résine de cannabis, et interdit aux magistrats de prendre en compte des circonstances atténuantes.

Une situation qui exaspère de nombreux Tunisien. Un collectif a ainsi été récemment créé pour réclamer des sanctions moins sévères, alors que plus de 50% des personnes en détention provisoire et environ un tiers des condamnés ont été arrêtés en lien avec des affaires de stupéfiants, surtout le cannabis, selon des chiffres de l’ONU.

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Le collectif estime également que cette législation a été et reste utilisée pour réprimer la liberté d’expression, nombre d’artistes, notamment des rappeurs critiques des forces de l’ordre, ayant été emprisonnés sur cette base.

Azyz Amami, une "arrestation politique" ?

Dans la nuit de lundi à mardi, un jeune militant très actif lors de la révolution de 2011, Azyz Amami, a d’ailleurs été arrêté et placé en garde à vue, probablement pour consommation de cannabis, selon son avocat Bassem Trifi. Le dossier du jeune homme n’était pas encore accessible.

"Tout laisse à penser que son arrestation est politique. C’est un moyen de faire taire Azyz", a-t-il dénoncé.

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Azyz Amami "est un jeune sympathique et il faut (avoir) un peu de clémence", a dit le Premier ministre lors de la conférence de presse en réponse à une question sur l’arrestation du jeune homme.

Les ministères de la Justice et de la Santé sont en train d’examiner les moyens d’"humaniser" la législation, a récemment dit à l’AFP Nabil Ben Salah, le directeur général de la Santé, tout en précisant qu’une dépénalisation n’était pas à l’ordre du jour.

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(Avec AFP)

 

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