Nigeria : des drones américains pour retrouver les lycéennes détenues par Boko Haram

L’armée américaine a déployé de drones Global Hawk et des avions de surveillance MC-12 pour retrouver les 200 lycéennes kidnappées par les islamistes armés de Boko Haram, a indiqué mercredi le Pentagone.

Capture d’écran de la vidéo de Boko Haram diffusée le 12 mai 2014. © AFP

Capture d’écran de la vidéo de Boko Haram diffusée le 12 mai 2014. © AFP

Publié le 15 mai 2014 Lecture : 2 minutes.

Les États-Unis ont déployé des drones Global Hawk et des avions de surveillance MC-12 pour aider aux recherches des quelque 200 lycéennes enlevées il y a un mois dans le nord du Nigeria par les islamistes de Boko Haram.

"Je peux confirmer que nous utilisons des appareils de renseignement, de reconnaissance et de surveillance sans pilotes et avec pilotes dans la recherche des jeunes filles enlevées", a précisé mercredi 14 mai le colonel Steven Warren, sans donner de précisions sur les modèles utilisés. Ces appareils sont "non armés" et utilisés uniquement à des fins de surveillance pour tenter de localiser les lycéennes, a-t-il souligné.

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Le drone Global Hawk, conçu pour succéder aux avions espions U-2, peut couvrir chaque jour jusqu’à 100 000 kilomètres carrés, grâce à un radar et des capteurs sophistiqués.

Les données recueillies par ces appareils n’ont cependant pas encore été transmises au gouvernement nigérian, car Washington travaille toujours avec Abuja à un accord de partage de renseignements, selon M. Warren. Les Américains insistent sur des procédures précises pour partager avec d’autres pays leurs informations, craignant que ces dernières ne tombent entre les mains de mouvements ennemis.

Les liens entre États-Unis et Nigeria sont en outre des plus réduits concernant les questions de sécurité, Washington reprochant aux autorités d’Abuja leur brutalité, ainsi que des violations des droits de l’homme.

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Un responsable du département d’État a de son côté affirmé mercredi ne pas savoir où se trouvaient les jeunes filles. "Nous continuons à travailler avec les Nigérians pour les aider à localiser les lycéennes. Nous ne savons vraiment pas (elles) se trouvent", a-t-il déclaré, précisant que la zone prospectée avait "la taille de la Virginie-Occidentale", soit un peu plus de 60 000 km2.

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Le commandant des forces armées américaines en Afrique, le général David Rodriguez, s’est entretenu mardi avec les autorités nigérianes à Abuja sur la manière dont les Américains peuvent aider à retrouver les lycéennes, y compris par le biais d’un accord de partage de renseignements.

"Nous avons l’armée la plus professionnelle, la mieux entraînée du monde, et si nous savons où sont ces jeunes filles, on doit aller les secourir", a déclaré John McCain, se moquant au passage des capacités de l’armée nigériane.

"On ne veut pas alerter ces gens", a-t-il ajouté, parlant des membres de Boko Haram. "Ce sont des animaux, ils sont allés au-delà des frontières d’un comportement humain acceptable".

Des responsables du Pentagone ont souligné en privé qu’une action unilatérale des Américains serait particulièrement périlleuse et que ce n’était à l’heure actuelle pas une option envisagée par Washington.

(Avec AFP)

 

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