Centrafrique : 13 personnes brûlées vives à Dissikou

Une source de la gendarmerie à Bangui a indiqué mardi qu’au moins 13 personnes ont été brûlées vives samedi dernier dans une maison à Dissikou, village situé dans le centre de la Centrafrique. Des soupçons pèsent sur l’ex-rébellion Séléka qui, elle, pointe des Peuls armés.

Maisons détruites par des ex-Séléka dans le village de Gaga en Centrafrique, le 5 mai 2014. © AFP

Maisons détruites par des ex-Séléka dans le village de Gaga en Centrafrique, le 5 mai 2014. © AFP

Publié le 13 mai 2014 Lecture : 1 minute.

Enfermés dans une maison, au moins 13 civils ont été brûlés vifs, le 10 mai, à Dissikou, village situé dans la région de Kaga Bandoro, en Centrafrique. Une source de la gendarmerie à Bangui qui a révélé mardi l’information pointe des combattants présumés de l’ex-rébellion Séléka et des Peuls armés comme auteurs de ce crime.

"Les assaillants ont attaqué samedi le village, avant de pourchasser et de capturer certains habitants, dont 13 d’entre eux ont été rassemblés de force dans une maison à laquelle les assaillants ont mis le feu après avoir barricadé les sorties", a précisé la source.

la suite après cette publicité

"Un habitant qui tentait de s’échapper par une fenêtre a été criblé de balles. Toutes ont péri carbonisées par l’incendie de la maison", a poursuivi la source, précisant que "de nombreux autres habitants ayant réussi à prendre la fuite, sont arrivés horrifiés à Kaga Bandoro, où ils ont trouvé refuge à la cathédrale Sainte Thérèse".

>> Lire aussi : les crimes commis par la Séléka et les anti-balaka dans le viseur de la CPI .

Représailles des Peuls armés ?

Interrogé mardi, un responsable de l’ex-rébellion a affirmé que les ex-Séléka ne s’aventurent plus depuis longtemps dans cette région, affirmant qu’il s’agissait de Peuls, dépossédés de leurs bêtes par les anti-balaka et les villageois, qui mènent des représailles.

la suite après cette publicité

Les régions centre et nord de la Centrafrique sont les plus sensibles du pays depuis plusieurs semaines, au cours desquelles de nombreux villages ont été attaqués, ainsi qu’un hôpital géré par l’ONG Médecins sans frontières début mai.

À Kaga-Bandoro, treize personnes, dont deux civils, ont été tuées dans des affrontements entre ex-Séléka et anti-balaka à la même période.

la suite après cette publicité

(Avec AFP)

La Matinale.

Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.

Image

Contenus partenaires