Afrique du Sud : Oscar Pistorius va subir un examen psychiatrique

Le champion paralympique sud-africain Oscar Pistorius va subir un examen psychiatrique, a annoncé lundi le parquet. Cette décision a été prise après l’affirmation d’une psychiatre citée par la défense selon laquelle le sportif accusé d’avoir assassiné sa petite amie en 2013 souffre d’un « trouble d’anxiété généralisé ».

Oscar Pistorius, le 12 mai 2014 lors de son procès à Pretoria. © AFP

Oscar Pistorius, le 12 mai 2014 lors de son procès à Pretoria. © AFP

Publié le 13 mai 2014 Lecture : 2 minutes.

Le procès du champion paralympique sud-africain Oscar Pistorius, accusé d’avoir assassiné sa petite amie en 2013, se poursuit à Pretoria. Le procureur Gerrie Nel a estimé lundi 12 mai que le sportif devrait subir trente jours de tests pour vérifier les conclusions de la psychiatre Meryll Vorster. Selon elle, Oscar Pistorius souffre d’un "trouble d’anxiété généralisé", un état ayant pu l’avoir rendu plus peureux juste avant d’abattre sa petite amie, qu’il aurait prise pour un cambrioleur.

"Je vais faire la demande" d’un tel examen, a-t-il dit à l’issue un débat acharné avec l’avocat de la défense, Barry Roux, et le Dr Vorster.

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"C’est mon opinion, Madame, que Oscar Pistorius souffre d’un trouble d’anxiété", une affection qui se caractérise par un état d’inquiétude permanent et excessif, avait déclaré Meryll Vorster lundi au début de la huitième semaine de procès, s’adressant formellement à la juge Thokozile Masipa

L’avocat de la défense Barry Roux l’avait appelée pour témoigner sur les sentiments de vulnérabilité de Pistorius, un facteur qui peut lui avoir fait croire que sa petite amie Reeva Steenkamp était un intrus, quand il l’a abattue le 14 février 2013.

"Trouble d’anxiété généralisé"

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"S’il avait peur d’un intrus, alors certainement avoir un trouble d’anxiété généralisé pourrait avoir affecté la façon dont il a réagi à cette peur", a relevé la psychiatre.

"Si quelqu’un souffrant d’un trouble d’anxiété possède des armes, cela fait-il de lui une personne dangereuse?", a interrogé le procureur. "Oui", a répondu Meryll Vorster.

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Citant de nombreux facteurs de stress dans la vie du champion, Mme Vorster, qui a également interrogé la famille proche et des amis de Pistorius pour compiler son rapport, estime que les troubles de l’athlète double amputé ont commencé quand ses parents l’ont poussé à être normal, quand il était petit. "Au fil du temps, ça a pu entraîner de l’anxiété", selon elle.

Les enfants Pistorius n’ont pas été "apaisés" par leur mère Sheila, qui dormait avec une arme sous son oreiller et "abusait occasionnellement de l’alcool", a poursuivi la psychiatre. "Les enfants ont été élevés pour voir leur environnement extérieur comme une menace", a déclaré le Dr Vorster, pour qui la mère de Pistorius "a ajouté" à l’anxiété de ses enfants.

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(Avec AFP)

 

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