Le naufrage d’une embarcation au large de la Libye fait au moins 14 morts

Une embarcation chargée d’immigrés clandestins a fait naufrage lundi entre les côtes libyennes et l’île italienne de Lampedusa, a annoncé la Marine militaire italienne. Selon cette dernière, 14 personnes sont mortes tandis que 200 autres ont pu être sauvées.

Un navire de la marine italienne approche une embarcation clandestine, le 2 avril. © AFP

Un navire de la marine italienne approche une embarcation clandestine, le 2 avril. © AFP

Publié le 13 mai 2014 Lecture : 2 minutes.

Un nouveau naufrage tragique a eu lieu lundi à 160 km des côtes de l’île italienne de Lampedusa et 80 km des côtes libyennes, à 11H00 (GMT), selon un porte-parole de la Marine militaire, engagée dans l’opération "Mare Nostrum" de sauvetage en mer lancée en octobre dernier.

Selon la maire de Lampedusa, Giusi Nicolini, l’opération de sauvetage aurait permis de  sauver "215 migrants" tandis que 14 personnes se seraient noyées.

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Un chiffre que le centre des Jésuites pour les réfugiés estime supérieur, parlant d’au moins 40 victimes.

L’embarcation qui semblait en péril a été repérée en début d’après-midi par un avion des garde-côtes patrouillant au-dessus du Canal de Sicile. Un navire marchand a été le premier à intervenir.

Dans un communiqué, la Marine italienne a précisé qu’une frégate, un patrouilleur, deux vedettes côtières et un hélicoptère s’étaient rendus sur la zone.

Selon plusieurs médias italiens, 400 personnes se seraient trouvées à bord de l’embarcation.

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Un médecin et deux infirmières, membres de l’ordre de Malte et embarqués à bord de l’un des bateaux, ont porté assistance aux réfugiés, dont plusieurs femmes, enfants et nourrissons, originaires de l’Afrique sub-saharienne.

"Notre personnel a dû soigner plusieurs cas d’hypothermie et de déshydratation", a expliqué à Mauro Casinghini, directeur pour l’Italie des secours à l’Ordre de Malte.

Réactions d’indignation
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"Nous avons des moyens légaux en Europe pour éviter à l’avenir ce type de drame", a réagi sur Twitter la commissaire européenne aux Affaires intérieures, Cécilia Malmström, tandis que Martin Schulz, candidat à la présidence de la Commission européenne, s’est dit "choqué".

Angelino Alfano, le ministre italien de l’Intérieur, a répété pour sa part que la "Méditerranée n’était pas une frontière italienne mais européenne", déplorant que l’Union européenne "n’aide pas" l’Italie.

"Combien de personnes vont devoir mourir avant qu’une action soit entreprise ? Combien de vies devront être perdues avant que l’UE agisse?", a lancé pour sa part le premier ministre maltais, Joseph Muscat.

Un porte-parole de la marine libyenne, le colonel Ayoub Kassem, a indiqué à l’AFP ne "pas avoir de moyens pour aider dans ce naufrage, qui a eu lieu dans les eaux internationales, loin de nos côtes".

>> Lire aussi : Lampedusa, un naufrage africain

Depuis le début de l’année, près de 22 000 migrants et réfugiés sont arrivés par bateau sur les côtes italiennes, soit dix fois plus que sur la même période de 2013, selon Rome.

Quelque 20 000 immigrés sont morts noyés dans les vingt dernières années en Méditerranée, selon des organisations humanitaires.

Depuis l’automne dernier, après deux naufrages ayant fait plus de 400 morts près de Lampedusa et l’île de Malte, l’Italie a engagé la vaste opération "Mare Nostrum" pour éviter de nouvelles tragédies de ce type près de ses côtes. Les navires de la marine italienne poussent souvent très loin vers le sud pour venir au secours des migrants partis de Libye.

(Avec AFP)

 

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