Centrafrique : les crimes commis par la Séléka et les anti-balaka dans le viseur de la CPI

La Cour pénale internationale (CPI) a dépêché jeudi sa première mission en Centrafrique. Objectif : poursuivre l’enquête préliminaire ouverte en février sur les crimes commis notamment par l’ex-rébellion de la Séléka et par les miliciens anti-balaka.

Des miliciens anti-balaka à Bangui. © AFP

Des miliciens anti-balaka à Bangui. © AFP

Publié le 9 mai 2014 Lecture : 1 minute.

"Depuis 2002, des enquêtes ont été faites et elles se poursuivent à la Haye [siège de la Cour pénale internationale, CPI] par rapport aux crimes de 2002-2003 [lors d’un précédent coup d’État]. Malheureusement encore, depuis 2012, des crimes graves et des atrocités sans pareilles ont eu lieu sur le territoire centrafricain", a déclaré Amadi Bah, le chef de la section de la coopération internationale de la CPI, lors d’une conférence de presse, le 8 mai, à Bangui.

C’est pourquoi la CPI a dépêché le même jour une première mission sur place pour poursuivre l’enquête préliminaire ouverte le 7 février par la procureure Fatou Bensouda. Dans le viseur de la CPI : les exactions commises notamment par l’ex-rébellion Séléka, à majorité musulmane, brièvement au pouvoir entre mars 2013 et janvier 2014. Les milices chrétiennes anti-balaka, hostiles à l’ex-Séléka et responsables de nombreuses exactions sur les populations civiles musulmanes, sont également concernées.

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Des combats entre Séléka et anti-balaka se poursuivent

Malgré ces démarches, les violences persistent en Centrafrique, où 13 personnes ont encore été tuées mardi dans des affrontements entre Séléka et anti-balaka à Kaga Bandoro, à 300 km au nord de Bangui.

"Ces affrontements ont donné lieu à des actes de pillages de part et d’autre, et de nombreuses maisons ont été incendiées par les deux camps. Des centaines de personnes se sont réfugiées à l’église catholique", qui accueille désormais près de 13 000 personnes", a indiqué un officier de la force africaine en Centrafrique (Misca) sous couvert d’anonymat.

La région la plus sensible du pays reste cependant le Nord, où ces dernières semaines de nombreux villages ont été attaqués par des hommes armés, ainsi qu’un hôpital géré par l’ONG Médecins sans frontières la semaine dernière.

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La crise sans précédent que traverse la Centrafrique, l’un des pays les plus pauvres du monde, a fait des milliers de morts et plus d’un million de déplacés.

(Avec AFP)

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