RDC : la FIDH dénonce une justice « expéditive et bâclée » dans le cadre du procès de Minova

La Fédération internationale des droits de l’homme (FIDH) a dénoncé mercredi l’acquittement de la quasi-totalité des soldats accusés d’avoir participé aux viols massifs commis fin 2012 à Minova, en RDC. L’ONG évoque un exemple de « justice expéditive et bâclée ».

Des soldats des FARDC à Minova, en novembre 2012. © AFP

Des soldats des FARDC à Minova, en novembre 2012. © AFP

Publié le 8 mai 2014 Lecture : 1 minute.

Le verdict du procès de Minova, où la quasi-totalité des accusés de viol ont été acquittés, lundi 5 mai, n’a pas manqué de faire réagir les organisations de défense des droits de l’homme. Mercredi 7 mai, la Fédération internationale des droits de l’homme (FIDH) a dénoncé une "justice expéditive et bâclée qui découragera davantage les victimes de crimes de violences sexuelles de porter plainte".

Dans un communiqué, l’organisation ajoute : "Il est temps de changer la donne en RDC pour que les victimes de violences sexuelles obtiennent enfin justice et réparation." Pour la FIDH, "la communauté internationale, qui a largement soutenu ce procès, doit aussi repenser son soutien à la justice congolaise pour qu’elle devienne crédible et efficace, pour qu’elle condamne effectivement les auteurs des crimes les plus graves et garantissent une réparation effective aux victimes".

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Deux condamnés pour viols sur 2 accusés

Dans un verdict sans appel, un tribunal militaire spécial congolais avait acquitté la quasi-totalité des soldats accusés des viols massifs commis du 20 au 30 novembre 2012 à Minova, dans l’est de la RDC, par des soldats de l’armée régulière fuyant alors une offensive rebelle. Selon l’ONU, 135 femmes ou enfants de sexe féminin ont été victimes de viols ou violences sexuelles, et "d’autres violations graves des droits de l’homme, dont des meurtres et des pillages massifs" ont été "perpétrées par des militaires".

Sur 25 soldats accusés, seuls 2 ont été reconnus coupables, 22 ayant été condamnés pour violations des consignes, pillages ou dissipation de munitions, et un pour meurtre. Aucun des quatorze officiers subalternes et supérieurs poursuivis pour manquement à leur devoir n’a été condamné.

(Avec AFP)
 

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