Présidentielle mauritanienne : Mint Moulaye, une candidate contre Aziz ?

Présidente du conseil d’administration de l’agence officielle d’information en Mauritanie, Mint Moulaye, 57 ans, a déposé mercredi sa candidature à l’élection présidentielle du 21 juin. C’est la deuxième femme à briguer la magistrature suprême dans ce pays islamique.

Une femme se présente contre le président Aziz au scrutin du 21 juin 2014 en Mauritanie. © AFP

Une femme se présente contre le président Aziz au scrutin du 21 juin 2014 en Mauritanie. © AFP

Publié le 8 mai 2014 Lecture : 1 minute.

"Lalla Mariem Mint Moulaye Idriss a déposé au secrétariat général du Conseil constitutionnel un dossier portant sa candidature à la présidentielle du 21 juin", a indiqué, le 7 mai, un communiqué du Conseil constitutionnel de la Mauritanie. Un fait rare dans un pays islamique qui applique la charia.

Mint Moulaye Idriss, 57 ans, candidate indépendante, est ainsi la deuxième femme à se porter candidate à une élection présidentielle en Mauritanie, après Aicha Mint Jedeine qui s’était présentée en 2003 contre le président Maaouiya Ould Taya (1984-2005).

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Mint Moulaye Idriss se veut-elle une opposante au président Mohamed Ould Abdel Aziz ? Ses fonctions de présidente du Conseil d’administration de l’Agence mauritanienne d’information (AMI, officielle) posent nécessairement la question de son indépendance vis à vis du pouvoir.

La candidature de Mint Moulaye, mariée et mère de quatre enfants, titulaire d’un doctorat de troisième cycle en ingénierie financière, vient s’ajouter à celle de Boidel Ould Houmeid, chef d’El-Wiam, un parti d’opposition modérée qui compte 7 députés sur 147 à l’Assemblée nationale. Le président Aziz est candidat à sa succession.

Boycott pour "manque de transparence"

Le dépôt des candidatures s’est clôturé le 7 mai à minuit. Mais plusieurs forces politiques de l’opposition ont déjà annoncé qu’elles ne prendront pas part au scrutin.

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Le Forum national pour la démocratie et l’unité (FNDU), coalition de l’opposition radicale en Mauritanie regroupant dix partis de la Coordination de l’opposition démocratique (COD), avait annoncé qu’il boycottait la présidentielle à la suite, selon lui, du blocage du dialogue politique avec le pouvoir.

L’Alliance populaire progressiste (APP, opposition modérée) de Messaoud Ould Boulkheir, ex-président de l’Assemblée nationale, a également annoncé mercredi qu’elle allait boycotter le scrutin du 21 juin à cause d’un "manque de transparence".

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(Avec AFP)

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