Nigeria : une attaque de Boko Haram fait plusieurs centaines de morts dans le Nord-Est

L’attaque menée lundi contre une ville du nord-est du Nigeria par Boko Haram aurait fait environ 300 morts, selon le sénateur de la région. Pendant ce temps, la communauté internationale se mobilise pour retrouver les adolescentes enlevées par la secte islamiste.

Capture d’écran du 5 mai 2014 montrant le leader de Boko Haram, Abubakar Shekau. © AFP

Capture d’écran du 5 mai 2014 montrant le leader de Boko Haram, Abubakar Shekau. © AFP

Publié le 7 mai 2014 Lecture : 2 minutes.

L’attaque menée lundi 5 mai par les islamistes de Boko Haram dans une ville du nord-est du Nigeria proche de la frontière camerounaise a fait des centaines de morts, selon un sénateur et des témoins, contactés mercredi 7 mai. "Le bilan de l’attaque est d’environ 300 morts", a déclaré Ahmed Zanna, sénateur de cette région.

Les témoins ont quant à eux déclaré avoir compté plus de 100 cadavres dans la ville de Gamboru Ngala, située dans l’Etat de Borno, fief historique de Boko Haram. "Dorénavant, Boko Haram s’en prend à des villages tout entiers (…) massacrant parfois jusqu’à 200 à 300 villageois, hommes et femmes pour se venger de la complicité des civils avec l’armée", explique le chercheur français, Marc-Antoine Pérouse de Montclos.

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Mobilisation internationale contre Boko Haram

La secte islamiste est également au centre de l’actualité avec l’enlèvement de 276 lycéennes, le 14 avril dernier, à Chibok, dans l’État de Borno, dont plus de 220 seraient toujours entre leurs mains en vue d’être vendues ou mariées, potentiellement au Tchad et au Cameroun. Dimanche, onze autres jeunes filles ont également été enlevées par le groupe.

>> Lire aussi : "Boko Haram veut traiter les lycéennes enlevées en "otages", les vendre ou les marier de force"

Cette succession de rapts, et la mobilisation des mères et de la société civile qui a suivi, a poussé le gouvernement nigérian à réagir, la police offrant 50 millions de nairas (300 000 dollars) pour toute information susceptible de conduire à la libération des 200 jeunes filles enlevées.

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Les États-Unis et la France ont également promis leur coopération au président Goodluck Jonathan. Le président François Hollande a ainsi assuré que la France ferait "tout pour aider le Nigeria à pourchasser ce groupe et à retrouver les otages", tandis que Barack Obama a annoncé l’envoi d’experts américains pour aider les autorités. Les Nigérians "ont accepté notre aide, mêlant militaires, police et d’autres agences qui vont aller sur place, essayer de savoir où ces jeunes filles pourraient être et les aider", a précisé le président américain.

Le département d’État américain a indiqué disposer d’informations selon lesquelles les adolescentes auraient été emmenées dans des pays voisins, se faisant l’écho de déclarations non confirmées de responsables locaux à Chibok, qui estimaient que les captives avaient été vendues à des combattants islamistes du Cameroun et du Tchad. Les autorités de ces deux pays ont cependant démenti ces allégations.

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recensant les exactions de Boko Haram au Nigeria depuis 2003 jusqu’à aujourd’hui.

(Avec AFP)

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