Tunisie : Marzouki promet l’amnistie aux islamistes « qui n’ont pas les mains salies par le sang »

En visite au mont Chaambi mardi, le président tunisien Moncef Marzouki a promis aux islamistes n’ayant pas de sang sur les mains une amnistie, dont les contours n’ont pas été précisés.

En visite au mont Chaambi, le président tunisien Moncef Marzouki salue des soldats, le 6 mai 2014. © AFP

En visite au mont Chaambi, le président tunisien Moncef Marzouki salue des soldats, le 6 mai 2014. © AFP

ProfilAuteur_PierreFrancoisNaude

Publié le 7 mai 2014 Lecture : 1 minute.

"Nous avons décidé au dernier Conseil de sécurité qu’il y aura une loi d’amnistie et de réconciliation pour ceux qui n’ont pas les mains salies par le sang. Ceux-là ont encore une place au sein de notre peuple", a déclaré le président tunisien Moncef Marzouki, mercredi 6 mai, lors d’une visite au Mont Chaambi où l’armée traque depuis 2012 un groupe terroriste qui serait lié à Al-Qaïda et qui a déjà tué une quinzaine de militaires et policiers, dont huit dans une embuscade en juillet dernier.

"Nous voulons ouvrir la porte de la conciliation et de la réconciliation pour ceux qui abandonnent leurs armes et retournent dans les bras de la patrie", a-t-il ajouté, entouré de militaires engagés dans les opérations du massif situé à la frontière algérienne, dans l’ouest de la Tunisie.

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"Laissez vos armes, descendez (de la montagne) et revenez à votre peuple", a lancé Marzouki aux jihadistes tunisiens, sans plus de détails sur les mesures de l’amnistie ni sur la date de sa présentation à l’Assemblée nationale constituante.

Peines très lourdes

La loi "antiterroriste" tunisienne, adoptée sous le régime déchu de Zine El Abidine Ben Ali, prévoit des peines de prison très lourdes pour toute personne liée à un groupe interdit, même si le justiciable ne s’est rendu coupable d’aucun crime de sang.

Depuis des mois, Chaambi est régulièrement bombardé et des opérations de ratissages conduites sans pour autant neutraliser ces groupes très mobiles de plusieurs de dizaines combattants, certains vétérans des combats au Mali. Les autorités tunisiennes ont décrété en avril le mont Chaambi et plusieurs massifs voisins "zones militaires fermées" en raison de "la multiplication des menaces de la part des organisations terroristes basées dans la région".

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(Avec AFP)
 

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