Huit adolescentes enlevées pas des hommes armés dans le nord-est du Nigeria
Huit jeunes femmes ont été kidnappées dimanche soir dans le nord-est du Nigeria par des membres présumés du groupe islamiste armé Boko Haram, qui a revendiqué lundi l’enlèvement de plus de 200 lycéennes.
Boko Haram est-il en train de récidiver ? Dimanche 4 mai, veille de la revendication de l’enlèvement de plus de 200 lycéennes par la secte islamiste nigériane, huit adolescentes ont été à leur tour kidnappées par des jihadistes présumés dans le nord-est du Nigeria. "Ils passaient de porte en porte à la recherche de filles (…) Ils ont pris de force huit filles âgées de 12 à 15 ans", a déclaré Abdullahi Sani, un habitant du village de Warabe, dans l’État de Borno (nord-est), où les enlèvements ont eu lieu. Ces nouveaux enlèvements ont été confirmés par d’autres habitants.
Abdullah Sani était alors à Gwoza, une petite ville située à 10 km de Warabe, où lui et d’autres habitants se sont réfugiés après l’attaque, qu’ils ont attribuée à Boko Haram. Il a ajouté que les assaillants n’avaient tué personne, ce qu’il a trouvé "surprenant", et estimé que "l’enlèvement de jeunes filles était le but de l’opération".
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"Nous vivons dans la peur"
Un autre habitant de Warabe, Peter Gambo, a confirmé la description des faits par Abdullah Sani, ajoutant que l’armée n’avait fourni aucune protection pendant et après l’attaque. "À Gwoza, nous vivons dans la peur à cause de l’enlèvement de huit filles à Warabe, s’est-il plaint. Nous ne sommes pas en sécurité ici. Si les hommes armés reviennent pour prendre nos propres filles, personne ne pourra les arrêter."
Le porte-parole du gouvernorat de Borno, Isa Gusau, a indiqué ne pas être au courant de l’attaque. Cette dernière s’est produite à quelque 160 kilomètres de la capitale de l’État, Maiduguri, où Boko Haram a été créé il y a plus d’une décennie. Dans une vidéo obtenue lundi par l’AFP, le chef du groupe islamiste armé Abubakar Shekau a revendiqué l’enlèvement de plus de 200 adolescentes le 14 avril dans un lycée de Chibok, une autre ville de l’État de Borno, et menacé de les "vendre comme esclaves".
(Avec AFP)
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