Huit adolescentes enlevées pas des hommes armés dans le nord-est du Nigeria

Huit jeunes femmes ont été kidnappées dimanche soir dans le nord-est du Nigeria par des membres présumés du groupe islamiste armé Boko Haram, qui a revendiqué lundi l’enlèvement de plus de 200 lycéennes.

Des combattants de Boko Haram, dans le nord-est du Nigeria. © AFP

Des combattants de Boko Haram, dans le nord-est du Nigeria. © AFP

Publié le 6 mai 2014 Lecture : 1 minute.

Boko Haram est-il en train de récidiver ? Dimanche 4 mai, veille de la revendication de l’enlèvement de plus de 200 lycéennes par la secte islamiste nigériane, huit adolescentes ont été à leur tour kidnappées par des jihadistes présumés dans le nord-est du Nigeria. "Ils passaient de porte en porte à la recherche de filles (…) Ils ont pris de force huit filles âgées de 12 à 15 ans", a déclaré Abdullahi Sani, un habitant du village de Warabe, dans l’État de Borno (nord-est), où les enlèvements ont eu lieu. Ces nouveaux enlèvements ont été confirmés par d’autres habitants.

Abdullah Sani était alors à Gwoza, une petite ville située à 10 km de Warabe, où lui et d’autres habitants se sont réfugiés après l’attaque, qu’ils ont attribuée à Boko Haram. Il a ajouté que les assaillants n’avaient tué personne, ce qu’il a trouvé "surprenant", et estimé que "l’enlèvement de jeunes filles était le but de l’opération".

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"Nous vivons dans la peur"

Un autre habitant de Warabe, Peter Gambo, a confirmé la description des faits par Abdullah Sani, ajoutant que l’armée n’avait fourni aucune protection pendant et après l’attaque. "À Gwoza, nous vivons dans la peur à cause de l’enlèvement de huit filles à Warabe, s’est-il plaint. Nous ne sommes pas en sécurité ici. Si les hommes armés reviennent pour prendre nos propres filles, personne ne pourra les arrêter."

Le porte-parole du gouvernorat de Borno, Isa Gusau, a indiqué ne pas être au courant de l’attaque. Cette dernière s’est produite à quelque 160 kilomètres de la capitale de l’État, Maiduguri, où Boko Haram a été créé il y a plus d’une décennie. Dans une vidéo obtenue lundi par l’AFP, le chef du groupe islamiste armé Abubakar Shekau a revendiqué l’enlèvement de plus de 200 adolescentes le 14 avril dans un lycée de Chibok, une autre ville de l’État de Borno, et menacé de les "vendre comme esclaves".

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(Avec AFP)

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