Ban Ki moon en visite au Soudan du Sud pour tenter de ramener la paix

Le secrétaire général de l’ONU est arrivé mardi matin pour une visite d’une journée au Soudan du Sud. Objectif : tenter de peser sur les efforts de paix dans ce pays ensanglanté par une guerre civile meurtrière depuis mi-décembre.

Ban Ki-moon, avec un enfant dans le bras, le 6 mai 2014 à Juba. © AFP

Ban Ki-moon, avec un enfant dans le bras, le 6 mai 2014 à Juba. © AFP

Publié le 6 mai 2014 Lecture : 2 minutes.

Ban Ki-moon, le secrétaire-général des Nations unies, est arrivé mardi 6 mai au matin pour une visite d’une journée au Soudan du Sud. Sa visite intervient quelques jours après celle, vendredi, du secrétaire d’État américain John Kerry et alors que l’ONU et Washington ont tous deux mis en garde contre un risque de "génocide" et de "famine" dans le pays.

Les combats s’y poursuivent malgré un cessez-le-feu signé le 23 janvier à Addis et malgré des menaces de sanctions américaines. Des pourparlers de paix dans la capitale éthiopienne semblent au point mort. "Depuis le début de la crise actuelle, le secrétaire-général a appelé de façon répétée les dirigeants (des deux camps) à trouver une solution politique et à mettre fin immédiatement à la violence qui a provoqué les souffrances de tant de civils innocents", a indiqué la Mission de l’ONU au Soudan du Sud (Minuss) dans un communiqué annonçant son arrivée.

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Combats autour de Bentiu

Selon la Minuss, Ban Ki moon rencontrera le président sud-soudanais Salva Kiir. Il devrait aussi visiter une des huit bases de l’ONU, dans lesquelles près de 80 000 Sud-Soudanais terrifiés ont trouvé refuge pour échapper aux combats, y vivant dans des conditions épouvantables.

Côté militaire, d’intenses combats se poursuivaient mardi autour de Bentiu, capitale de l’État pétrolifère d’Unité (nord-est). L’armée, fidèle au président Kiir, tente depuis dimanche de la reprendre aux troupes loyales à l’ancien vice-président Riek Machar, qui a pris la tête d’une rébellion mi-décembre.

Exactions sur critères ethniques

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Les combats s’accompagnent de massacres et d’exactions, attribuables aux deux camps, sur critères ethniques. À la rivalité à la tête du régime entre Salva Kiir et Riek Machar se greffent de vieilles rancunes entre peuples dinka et nuer, les deux principales communautés du pays, dont sont respectivement issus les deux hommes.

Au cours de sa visite à Juba, John Kerry avait menacé Kiir et Machar de sanctions ciblées s’ils ne mettaient pas fin aux combats et aux attaques contre les civils. Il avait obtenu un accord de principe des deux dirigeants pour des pourparlers en face-à-face dans la capitale éthiopienne, mais aucune date n’a été fixée. Lundi, le secrétaire d’État américain a de nouveau menacé les belligérants de "graves conséquences" s’ils ne respectaient pas leurs promesses.

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(Avec AFP)

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