Libye : l’élection du Premier ministre non reconnue par la présidence du Parlement
Dans une lettre publiée dimanche, le Parlement libyen a indiqué qu’Ahmed Miitig, élu dimanche Premier ministre, n’a pas réuni le nombre de voix requis pour obtenir la confiance du Congrès, et a appelé Abdallah al-Theni, le chef du gouvernement sortant, à continuer à gérer les affaires courantes.
Qui est le chef du gouvernement en Libye ? Difficile d’y voir clair. À l’issue du scrutin du 4 mai, c’est Ahmed Miitig qui a été élu Premier ministre. Mais, dans la foulée, le vice-président du Congrès général national (CGN, le parlement libyen), Ezzeddine al-Awami, a indiqué dans une lettre publiée sur le site du gouvernement que le nouveau chef du gouvernement "élu" n’avait en réalité pas obtenu la confiance du parlement.
Selon Ezzeddine al-Awami, qui demande au Premier ministre sortant, Abdallah al-Theni, de continuer à gérer les affaires courantes jusqu’à une nouvelle élection, Ahmed Miitig n’a obtenu que 113 voix, au lieu de 120 requises. Son élection est donc "nulle et illégale", a affirmé le vice-président du CGN, dans une autre lettre adressées aux membres du Parlement qu’il préside en l’absence de Nouri Abou Sahmein, qui se trouve à l’étranger.
>> Lire aussi Libye : des hommes en armes perturbent l’élection du nouveau Premier ministre.
Confusion
Pourtant, le second vice-président du Congrès Salah Al-Makhzoum avait annoncé l’élection d’Ahmed Miitig avec 121 voix, après avoir obtenu, lors d’un précédent décompte, 113 voix, en deçà du nombre requis de 120 votes favorables.
Dans la confusion, la télévision nationale avait interrompu la retransmission avant de la reprendre une heure plus tard pour annoncer le nouveau résultat… Mais, des députés ont contesté le nouveau comptage, affirmant que le premier résultat annoncé avait déjà été validé et la séance levée. Ils avaient toutefois réclamé la poursuite des négociations pour tenter de convaincre des députés de donner leur confiance à Miitig et attendre d’autres députés qui étaient alors absents.
Alors que le porte-parole du cabinet sortant, Ahmed Lamine, a indiqué à la télévision Libya Al-Ahrar, que le gouvernement allait appliquer les directives qui lui sont parvenues de la présidence du Congrès, Ahmed Miitig, lui, s’est précipité au Congrès où il a prêté serment, devant les caméras de la télévision nationale.
(Avec AFP)
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