Soudan du Sud : le président Salva Kiir accepte des négociations directes avec Riek Machar
Salva Kiir, le président du Soudan du Sud, a accepté vendredi l’ouverture de négociations directes avec le chef de la rébellion, Riek Machar, sur l’application d’un cessez-le-feu et la formation d’un gouvernement de transition, a annoncé le chef de la diplomatie américaine, John Kerry, à Juba.
Le secrétaire d’État américain John Kerry a annoncé, vendredi 2 mai, avoir obtenu l’accord du président sud-soudanais, Salva Kiir, pour l’ouverture de négociations directes avec le chef de la rébellion, Riek Machar, au sujet de l’application d’un cessez-le-feu et de la formation d’un gouvernement de transition.
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"Le président Salva Kiir est prêt à se rendre prochainement à Addis Abeba, probablement en début de semaine prochaine, afin d’engager une discussion avec le Premier ministre (éthiopien) et, nous l’espérons, avec Riek Machar, son ancien vice-président devenu chef des rebelles", a ainsi déclaré le chef de la diplomatie américaine. Ce dernier, qui est arrivé vendredi 2 mai à Djouba pour un déplacement non-annoncé, a par ailleurs rappelé que Riek Machar avait auparavant déjà accepté une rencontre avec le président, mais qu’il s’entretiendrait à nouveau avec lui par téléphone plus tard dans la journée pour organiser des pourparlers.
1,2 million de Soudanais du Sud en fuite
"On peut dire avec certitude que le président Kiir était très ouvert (…) à l’idée de prendre des mesures énergiques pour mettre fin à la violence, appliquer l’accord de cessez-le-feu (signé le 23 janvier mais jamais respecté) et commencer à collaborer avec respect à un gouvernement de transition", a encore déclaré John Kerry, avant d’ajouter : "Cette rencontre de Riek Machar et du président Kiir est essentielle pour pouvoir réellement s’engager sérieusement sur la façon dont l’accord de cessez-le-feu sera une fois pour toutes réellement mis en œuvre."
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La communauté internationale ne cesse de s’indigner des atrocités et crimes de guerre commis par les forces gouvernementales et rebelles. Des milliers, voire des dizaines de milliers, de personnes ont déjà péri et au moins 1,2 million de Soudanais du Sud ont fui leurs foyers. Les camps de l’ONU à travers le pays abritent, dans des conditions épouvantables, plus de 78 000 civils. Les organisations humanitaires ont par ailleurs prévenu que le Soudan du Sud était menacé par la pire famine que l’Afrique ait connue depuis les années 1980.
(Avec AFP)
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