1er mai au Maroc : le gouvernement Benkirane toujours sous pression

Malgré l’annonce d’une hausse du salaire minimum, le gouvernement Benkirane reste sous pression : jeudi, quelques dizaines de milliers de personnes ont manifesté à Rabat et Casablanca.

Défilés du 1er Mai 2014 à Casablanca, au Maroc. © AFP

Défilés du 1er Mai 2014 à Casablanca, au Maroc. © AFP

Publié le 2 mai 2014 Lecture : 1 minute.

Les annonces sur le relèvement du salaire minimum n’auront rien changé. Environ 20 000 personnes ont défilé, jeudi 1er mai, à l’occasion de la Fête du travail, à Rabat et Casablanca.

La veille, mercredi, le gouvernement emmené par les islamistes du Parti justice et développement (PJD) avait annoncé une hausse en juillet du salaire minimum dans la fonction publique, à 3 000 dirhams (environ 270 euros), et une augmentation progressive de 10% dans le secteur privé.

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Cette annonce a toutefois été jugée insuffisante par trois des principales centrales syndicales du royaume, et plus de 10 000 personnes ont défilé jeudi à Rabat, mais aussi dans des proportions comparables à Casablanca, pour réclamer d’autres avancées sociales. À Rabat, le cortège comptait aussi des diplômés chômeurs, qui réclament depuis des mois voire des années leur intégration dans la fonction publique.

Le patronat mécontent

"Les négociations continueront après le 1er Mai car il y a d’autres revendications sur la table", a pour sa part déclaré le secrétaire général de l’Union marocaine du travail (UMT), Miloudi Moukhariq, évoquant la question de l’impôt ou encore celle des retraites. À Casablanca, Abdelilah Benkirane a lui-même pris place dans un cortège, entouré de membres d’un syndicat proche du PJD, qui ont apporté leur soutien à son action.

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L’annonce de la hausse du salaire minimum a mécontenté le patronat qui a jugé que la mesure allait "éroder davantage la compétitivité". Ce geste social intervient alors que le gouvernement s’est engagé ces derniers mois dans une réforme périlleuse de la caisse de compensation, qui subventionne des produits de grande consommation comme l’essence. Son coût avait atteint plus de cinq milliards d’euros en 2012, entraînant un dérapage du déficit public à plus de 7% du PIB. Celui-ci devrait être ramené à moins de 5% fin 2014.

(Avec AFP)

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