Basket – NBA : Clint Capela, sur les traces de Sefolosha, Parker et Noah ?
Le basketteur suisse d’origine congo-angolaise Clint Capela est l’une des belles surprises de la Pro A française. À tel point que l’intérieur de l’Elan Chalonnais pourrait rejoindre la NBA dès cet été…
Ce n’est pas encore cette année qu’il pourra passer quelques jours à Kinshasa, la ville natale de sa mère où vit une partie de sa famille. "J’y suis allé un fois, quand j’avais dix ou onze ans. J’étais resté un mois. Je me souviens que j’avais eu un peu de mal à m’adapter à la nourriture. Mais j’y retournerai sûrement avec ma mère." Cet été, Clint Capela a d’autres projets, assez éloignés d’un retour aux sources en Afrique. Car l’avion qu’il prendra l’emmènera aux États-Unis pour y participer au "draft NBA" du 26 juin prochain, au Barclays Center de Brooklyn à New-York.
Il y a quelques mois encore, la perspective de signer pour une équipe américaine n’était qu’une douce utopie pour ce joueur de 19 ans, né à Genève d’un père angolais et d’une mère congolaise. "J’ai commencé à évoluer en Pro A lors de la saison 2012-2013. Avec l’entraîneur de l’époque (Grégor Beugnot), ce n’était pas toujours facile. Il était dur avec moi, souvent sur mon dos. Au moins, cela m’a servi mentalement", explique le joueur, venu tardivement au basket.
Des débuts de footballeurs
"J’ai d’abord commencé à faire du foot. Puis je me suis tourné vers le basket, à Meyrin, près de Genève. C’est lors d’un stage avec l’équipe de Suisse des moins de 16 ans que Chalon m’a repéré et m’a proposé d’intégrer son centre de formation, en 2009." Clint Capela, du haut de son 2,08 m et dont la saison a vraiment décollé à la fin 2013, s’imagine suivre un destin comparable à ceux d’autres exilés européens comme Tony Parker ou Joakim Noah, ou à celui de son compatriote Thabo Sefolosha [d’origine sud-africaine, NDLR], aujourd’hui au Thunder Oklahoma City. Qui, lui aussi, a été formé à L’Elan et y a joué au niveau professionnel.
"J’aimerais bien sûr faire une carrière comme la sienne, explique Capela. Je pense avoir beaucoup progressé depuis plusieurs mois. Je suis plus efficace, je tente plus de choses. Le coach [Jean-Denys Chouley, qui a remplacé Mickaël Hay à l’automne, NDLR] m’a responsabilisé, et ça m’a libéré." Au début du mois d’avril, Capela a déjà participé à Portland au Nike Hoop Summit, une rencontre opposant les meilleurs joueurs issus de lycées américains à une sélection mondiale des moins de 19 ans. Un avant-goût de l’Amérique qui lui a visiblement mis l’eau à la bouche.
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