Soudan du Sud : Djouba libère quatre proches du chef rebelle Riek Machar
Sur demande du gouvernement sud-soudanais, la justice a libéré vendredi quatre proches de l’ancien vice-président Riek Machar qui mène une rébellion contre le pouvoir. Ils étaient poursuivis pour tentative de coup d’État.
C’est un geste d’apaisement. Sur recommandation du gouvernement sud-soudanais, la justice a libéré, le 25 avril, quatre anciens dignitaires du pays, réputés proches de la rébellion, accusés de tentative de coup d’État. "Considérant la requête [du ministre de la Justice] (…) en vue de promouvoir la paix et la réconciliation au sein de notre peuple, la Cour (…) ordonne l’arrêt de la procédure criminelle contre les accusés", a déclaré le juge présidant l’audience.
Une exigence du camp Machar
Le procès pour tentative de coup d’État de ces quatre ex-dignitaires – l’ex-secrétaire général du SPLM (parti au pouvoir) Pagan Amum, l’ex-ministre de la Sécurité nationale Oyai Deng Ajak, l’ex-ambassadeur à Washington Ezekiel Lol Gatkuoh et l’ancien vice-ministre de la Défense Majak D’Agoot – s’était ouvert en mars. Leur libération, qui intervient alors que les rebelles sont à l’offensive dans les régions pétrolifères, était une exigence fondamentale du camp du chef rebelle Riek Machar et l’un des principaux points d’achoppements des pourparlers de paix, jusqu’ici infructueux, qui doivent reprendre d’ici fin avril à Addis Abeba, en vue de trouver une issue politique durable au conflit.
Une fois la décision judiciaire rendue, les quatre hommes sont sortis du tribunal sous les acclamations de leurs partisans, qui les ont portés en triomphe dans la foule.
>> Lire aussi Soudan du Sud : le Conseil de sécurité brandit la menace de sanctions
Le tribunal a également levé les poursuites contre sept autres figures politiques, arrêtées en même temps à la mi-décembre, et qui avaient été libérées et remises au Kenya fin janvier, en vertu d’un accord signé en marge du cessez-le-feu conclu le 23 janvier à Addis Abeba mais jamais respecté.
Le poursuites sont en revanche maintenues contre Riek Machar et deux de ses partisans, Taban Deng Gai, ex-gouverneur de l’État pétrolifère d’Unité (nord), et Alfred Lado Gore, ex-ministre de l’Environnement, ancien conseiller du président Salva Kiir et figure historique de la lutte d’indépendance contre Khartoum, tous en fuite.
(Avec AFP)
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