Centrafrique : la Russie et la Chine bloquent les sanctions de l’ONU contre Bozizé

La Russie et la Chine refusent pour le moment que les Nations unies imposent des sanctions contre des dirigeants centrafricains, dont l’ancien président François Bozizé.

L’ancien président centrafricain François Bozizé. © Sophie Liédot/JBV News pour J.A.

L’ancien président centrafricain François Bozizé. © Sophie Liédot/JBV News pour J.A.

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Publié le 24 avril 2014 Lecture : 1 minute.

Le processus de sanctions des Nations unies contre des responsables centrafricains est au point mort. Une liste de trois personnes, dont l’ancien président François Bozizé et Nourredine Adam (ex-numéro deux de la Séléka), a été proposée par la France et les États-Unis au comité onusien en charge de la question. Selon un diplomate cité par l’agence de presse britannique Reuters, les sanctions auraient dû prendre effet mardi 22 avril, mais la Chine et la Russie s’y sont opposés à la dernière minute.

"Par principe, la Chine s’oppose à l’utilisation de sanctions. Ce n’est pas productif", explique un diplomate chinois à Reuters. Selon l’agence de presse britannique, la Russie a exprimé ses doutes quant aux conséquences de telles sanctions sur le processus de réconciliation en Centrafrique.

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"La France et les Etats-Unis doivent expliquer pourquoi, alors qu’elles ciblent François Bozizé, l’ancien président et chef de la Séléka, Michel Djotodia, est absent de la liste", s’interroge également la Russie dans une lettre envoyée aux 15 membres du Conseil de sécurité.

Michel Djotodia a quitté le pouvoir le 10 janvier à l’issue du sommet de N’Djamena au Tchad. Il réside depuis à Cotonou.

>> Lire aussi : Michel Djotodia, cool à Cotonou… Mais jusqu’à quand ?

Les autorités françaises avaient d’abord établi une liste d’une dizaine de personnes susceptibles d’être sanctionnées. Au gré des recoupements des informations collectées par les États-Unis et l’Union européenne, le document a été affiné pour ne contenir aujourd’hui que trois noms sur lesquels de solides dossiers ont été constitués. Selon une source élyséenne, Washington se montre particulièrement précautionneux.

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La communauté internationale travaille parallèlement à l’établissement d’une liste complémentaire, plus large.

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Par Vincent DUHEM

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