RDC : le déraillement d’un train au Katanga fait des dizaines de morts

Un train a déraillé mardi au Katanga, près de Kamina (sud-est de la RDC), à quelque 600 km de Lubumbashi. Le bilan provisoire fait désormais état de 57 morts.

Un wagon accidenté le 4 août 2007 en RDC à Ndenga Mongo. © AFP

Un wagon accidenté le 4 août 2007 en RDC à Ndenga Mongo. © AFP

Publié le 23 avril 2014 Lecture : 2 minutes.

Mis à jour le 24/04 à 8h40.

Le bilan provisoire a presque doublé en quelques heures. Selon le gouvernement congolais, 57 personnes ont été tuées, le 22 avril, à la suite du déraillement d’un train de marchandises à 67 km de Kamina, une localité à environ 600 kilomètres de Lubumbashi, capitale de la province minière du Katanga. Plus tôt dans la journée du mercredi, Lambert Mende, le porte-parole du gouvernement de la RDC, avait indiqué qu’au moins 37 personnes avaient perdu la vie dans l’accident, soulignant que la police craignait un bilan plus lourd.

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"Au moins 100 cadavres"

"Un responsable local a parlé cet après-midi [du 23 avril] d’une soixantaine de morts et 86 blessés", a indiqué sous couvert d’anonymat un journaliste de Kamina, qui s’est rendu sur le lieu de l’accident.

"Jusqu’à aujourd’hui, au moins cent cadavres ont été sortis et sont en train d’être enterrés car il n’y a pas de morgue" à proximité, a pour sa part expliqué Timothée Mbuya, président de l’ONG des droits de l’Homme Justicia, basée à Lubumbashi, et qui a dépêché sur place l’un de ses membres.

Dans un communiqué publié mercredi soir, la Mission de l’ONU en RDC (Monusco) a déploré une "tragédie" et souligné que, "dès l’annonce de l’accident, une équipe médicale de la Monusco à Kamina s’est rendue sur les lieux et a administré les premiers secours". "J’ai demandé à nos services d’apporter toute l’assistance nécessaire aux autorités provinciales et à la population", a précisé Martin Kobler, chef de la Monusco, cité dans le communiqué.

En plus des marchandises, des centaines de personnes voyageaient dans les wagons et sur les toits, souvent après avoir payé une taxe illégale.

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Mercredi après-midi, une délégation d’officiels, dont le ministre de la Santé et le vice-gouverneur du Katanga, est arrivée par hélicoptère à quelques kilomètres de l’accident et a dû marcher dans une brousse épaisse pour atteindre le train.

Ce dernier devait rallier Kamina à Mwene-Ditu, plus au nord, dans la province diamantifère de Kasai-Oriental. Des sources concordantes affirment qu’en plus des marchandises, des centaines de personnes voyageaient dans les wagons et sur les toits, souvent après avoir payé une taxe illégale.

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"La locomotive s’est emballée"

"La cause de l’accident est la locomotive que l’on venait d’acheter, et qui s’est emballée", a indiqué Lambert Mende, ajoutant qu’une enquête avait été ouverte pour déterminer les causes précises du drame. "Le moteur s’est emballé et le train a déraillé dans un virage", a ajouté le journaliste de Kamina.

"Sur 19 voitures, 15 sont totalement couchées au sol. Des personnes sont coincées et il faut une grue de 100 tonnes pour relever les voitures, mais l’endroit est inaccessible : il y a une rivière entre les rails et la route, et la zone est marécageuse, accessible seulement à pied", a précisé le journaliste local.

Une unité de l’armée a été envoyée sur place pour dégager des victimes, donnant la priorité aux survivants, selon la même source.

(Avec AFP)

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