Le groupe jihadiste qui a enlevé les diplomates tunisiens en Libye diffuse une vidéo

Mohamed Ben Cheikh, employé de l’ambassade de Tunisie en Libye, avait été enlevé le 21 mars à Tripoli. Un mois plus tard, un groupe jihadiste a publié une vidéo dans laquelle l’otage supplie le président tunisien de négocier avec ses ravisseurs.

Un policier libyen monte la garde devant l’ambassade de Tunisie à Tripoli le 17 avril 2014 © AFP

Un policier libyen monte la garde devant l’ambassade de Tunisie à Tripoli le 17 avril 2014 © AFP

Publié le 21 avril 2014 Lecture : 1 minute.

uCe document filmé ne mentionne en revanche pas du tout un autre employé de l’ambassade, le diplomate Al-Aroussi Kontassi, enlevé jeudi par le même groupe, selon Tunis.

La vidéo dure environ cinq minutes et a été diffusée sur les réseaux sociaux. À la fin, le groupe jihadiste méconnu qui se nomme Chabab Al-Tawhid adresse un message écrit au gouvernement de la Tunisie. "Comme vous emprisonnez les nôtres, nous emprisonnons les vôtres. Comme vous tuez les nôtres, nous tuons les vôtres".

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Le 18 avril, le ministre des Affaires étrangères, Mongi Hamdi, avait indiqué que les ravisseurs des deux Tunisiens exigeaient la libération de Libyens détenus pour "terrorisme" en Tunisie.

Dans la vidéo, enregistrée le 19 avril selon ses auteurs, Mohamed Ben Cheikh affirme que ses ravisseurs "ont patienté longuement". Il déclare, en pleurs et visiblement sous le choc : "Monsieur le président, pourquoi vous voulez me priver de la vie…. Il n’y a pas de négociations. Ils ne vont pas me libérer…".

M. Ben Cheikh, qui semble toutefois en bonne santé, indique qu’il travaillait à l’ambassade de Tunisie en Libye depuis 12 ans et qu’il est père de trois enfants.

"Monsieur le président, négociez avec eux… Je veux rentrer en Tunisie", a-t-il répété. "Ils peuvent me tuer d’un jour à l’autre", a-t-il encore dit.

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Selon Tunis, les ravisseurs exigent la libération de "terroristes libyens" condamnés à la prison pour leur implication dans l’"opération terroriste" de Rouhia, près de Jendouba (nord-ouest de la Tunisie), en mai 2011.

(Avec AFP)

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Un policier libyen monte la garde devant l’ambassade de Tunisie à Tripoli le 17 avril 2014

 

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