Gabon : BGFI veut lever 122 millions d’euros à la BVMAC
Le groupe gabonais BGFI Bank a lancé sur la Bourse des valeurs mobilières de l’Afrique centrale (BVMAC) une émission de 800 000 obligations, rémunérées à 5% brut.
Le gabonais BGFI Holding, société tête du groupe BGFI Bank, a annoncé le 16 septembre le lancement d’un emprunt obligataire d’un montant de 80 milliards de F CFA (environ 122 millions d’euros) pour une durée de sept ans. L’émission est composée de 800 000 obligations d’une valeur nominale de 100 000 F CFA (152 euros), rémunérées au taux de 5 % brut et cotées à la Bourse des valeurs mobilières de l’Afrique centrale (BVMAC). La période de souscription se terminera le 31 octobre.
Cet emprunt devrait permettre au goupe d’accompagner le financement des projets structurants initiés dans ses pays d’implantation. BGFI Bank est présent dans dix pays, de Madagascar à la Côte d’Ivoire, et emploie plus de 1 635 salariés.
Difficultés
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Grand nettoyage à BGFI Bénin
Cette levée de fonds, pilotée par BGFI Bourse et autorisée par la Commission de surveillance du marché financier de l’Afrique centrale (Cosumaf), intervient alors que le groupe bancaire gabonais se remet d’un début d’année très mouvementé. Au Bénin, le directeur général et dix-neuf autres cadres de sa filiale, accusés de mauvaise gouvernance et de malversation, ont été licenciés. Les dégâts occasionnés auraient contraint la maison mère à recapitaliser sa filiale à hauteur de 15 milliards de F CFA (22,9 millions d’euros).
Au Gabon, Brice Laccruche, directeur général de BGFI Bank Gabon a quant à lui été remercié. Il est soupçonné de fraude et de malversations financières.
Un bilan mitigé pour la BVMAC
L’opération est toutefois une bonne nouvelle pour la BVMAC. Sept ans après sa création, la place régionale affiche un bilan mitigé. Elle n’a connu sa première cotation et l’ouverture de son compartiment actions qu’en septembre 2013 avec l’introduction de 5,5 % du capital de Siat Gabon, après de multiples contretemps. L’opération a en effet souffert de la rivalité avec le Douala Stock Exchange (DSX), au Cameroun. Début avril, la Commission des marchés financiers du Cameroun (CMF) a publié un communiqué visant à décourager les souscripteurs nationaux à répondre à l’appel de Siat Gabon. Son président, Théodore Edjangue, a estimé que l’opération était conduite par « des acteurs dont les principaux ne sont ni agréés, ni connus sur le marché financier camerounais ». Pourtant, les décisions prises par la Cosumaf sont censées s’appliquer de plein droit dans tous les États membres de la Cemac.
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