Soudan du Sud : une base de l’ONU attaquée, au moins 20 morts

Au moins 20 personnes ont été tuées, jeudi, près de Bor au Soudan du Sud, dans l’attaque d’une base de l’ONU. Cette base héberge près de 5 000 civils ayant fui les combats dans une des régions les plus disputées du conflit ravageant le pays.

Des Soudanais dans la ville de Bor, détruite par le conflit, le 15 mars 2014. © AFP

Des Soudanais dans la ville de Bor, détruite par le conflit, le 15 mars 2014. © AFP

Publié le 17 avril 2014 Lecture : 2 minutes.

Mis à jour le 18/04 à 8 heures 55

L’attaque armée d’une base de l’ONU à Bor (est du Soudan du Sud) a fait au moins 20 morts et 70 blessés parmi les 5 000 civils réfugiés dans la base, selon les États-Unis. L’ONU avait annoncé auparavant que l’attaque avait fait des dizaines de blessés
Ces civils ont fui les violences ethniques dans une des régions les plus disputées du pays.

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Les États-Unis "condamnent fermement les récentes attaques par des groupes armés au Soudan du Sud", a affirmé l’ambassadrice américaine à l’ONU Samantha Power dans un communiqué. Washington va "coopérer avec ses partenaires pour établir les responsabilités et s’efforcer de poursuivre en justice les coupables", a-t-elle conclu.

Toby Lanzer, responsable du programme d’aide humanitaire pour la mission des Nations unies au Soudan du Sud (Minuss), s’est également dit "scandalisé par l’attaque de jeunes hommes armés contre des civils réfugiés" sur la base de la Minuss à Bor, capitale de l’Etat pétrolifère de Jonglei.

Dans un communiqué ambigu, l’ONU elle-même avait condamné des "meurtres odieux", mais n’avait pas confirmé si l’attaque avait fait des morts. "Une foule d’hommes armés a forcé l’entrée de la base et a ouvert le feu" sur les civils, en blessant des "dizaines", a indiqué l’ONU, ajoutant que les Casques bleus avaient ouvert le feu sur les assaillants après avoir effectué plusieurs tirs de sommation, les forçant à battre en retraite.

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Les assaillants avaient d’abord approché la base "en se faisant passer pour des manifestants pacifiques" désirant présenter une pétition à l’ONU, avant de lancer leur attaque, selon le communiqué.

Le ministre sud-soudanais de l’Information, Michael Makuei, a indiqué qu’un "très grand nombre" d’hommes armés de fusils avaient débordé les forces gouvernementales et attaqué les civils coincés dans le camp, ajoutant que les attaquants cherchaient à venger la prise de la ville de Bentiu (nord) par les forces rebelles deux jours plus tôt.

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L’armée du Soudan du Sud a indiqué jeudi qu’"il y a toujours des combats" autour de la ville de Bentiu, qu’elle tente de récupérer. "Bentiu est encore entre les mains des rebelles, mais nous nous en approchons", a déclaré Philip Aguer, le porte-parole de l’armée.

Des Casques bleus, patrouillant dans Bentiu après que les rebelles aient pris la ville, ont indiqué avoir vu entre 35 et 40 cadavres sur le bord de la route, la majorité en uniforme militaire.

(Avec AFP)

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