Procès Pistorius : fin du contre-interrogatoire musclé du procureur
Le contre-interrogatoire de l’accusation, débuté le 9 avril, a pris fin mardi par une certitude du procureur sud-africain Gerrie Nel : Oscar Pistorius a tué délibérément sa compagne, après une dispute. Ce que l’accusé n’a cessé de nier.
Pour le procureur sud-africain Gerrie Nel, il n’y a pas de doute possible. Oscar Pistorius s’est armé, cette nuit-là du 14 février 2013, pour tuer sa petite amie Reeva, après une dispute dont les voisins ont entendu les cris.
"Vous vous êtes armé dans l’intention de la tuer et c’est ce que vous avez fait", a affirmé, le 15 avril, le procureur, avant de conclure : "Je n’ai rien d’autre à demander à ce témoin". C’est la fin d’une confrontation qui a commencé le 9 avril, interrompue par les crises de larmes de l’accusé. Soit cinq jours consécutifs de questions musclées destinées à tester la version des faits d’Oscar Pistorius, à la recherche de la moindre omission ou contradiction.
>> Lire aussi Pistorius, entre contradictions et omissions.
"Qui devrions-nous blâmer ?"
Tout au long de son contre-interrogatoire, le procureur n’a cessé de l’accuser de "mentir", d’"ajuster sa version" et de pleurer pour éviter les questions. À l’instar de cette question posée mardi à l’accusé : "Hier [14 avril], Oscar Pistorius, je vous ai demandé qui nous devrions blâmer pour ce qui s’est passé et vous avez indiqué que nous devrions vous blâmer vous", a demandé le procureur. "Exact, madame le juge", a répondu l’athlète de 27 ans.
"Devrions-nous vous blâmer pour le fait que vous lui avez tiré dessus ?", a enchaîné le procureur, sans que Pistorius accepte d’acquiescer : "Madame le juge, je croyais que ma vie était menacée". "Nous ne devrions pas vous blâmer. Mais alors qui ? Quoi ou qui ? Reeva pour ne pas vous avoir dit qu’elle allait aux toilettes ? Le gouvernement ?", a lancé le procureur, avant d’attaquer une dernière fois : "Je vous le dis, Oscar Pistorius, votre version est non seulement fausse, mais aussi tellement improbable que cela ne peut raisonnablement pas être vrai".
(Avec AFP)
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