Soudan : Khartoum interdit les activités des partis politiques
Dans un décret relatif aux activités des formations politiques rendu public lundi tard dans la nuit, le président soudanais Omar el-Béchir a interdit aux partis d’organiser des réunions, y compris dans leurs locaux, »sans autorisation préalable des autorités ».
Omar el-Béchir veut tout contrôler. Désormais au Soudan, "aucun parti politique n’aura le droit de tenir des réunions, conférences, rencontres à l’intérieur de ses locaux sans avoir obtenu au préalable l’autorisation des autorités compétentes", selon le décret signé, le 14 avril dans la nuit, par le président soudanais.
Pourtant, Omar Béchir avait annoncé en janvier un "dialogue national" pour répondre aux demandes urgentes de changements dans son régime, au pouvoir depuis 25 ans. Il avait notamment promis que les partis pourraient mener des activités en toute liberté à l’intérieur de leurs locaux et à l’extérieur, "conformément à la loi".
>> Lire aussi Soudan : Omar el-Béchir et son quarteron de fidèles.
"Mascarade"
Mais début avril, un important parti de l’opposition, "Réforme maintenant", avait accusé les services de sécurité de l’avoir empêché de tenir une réunion.
Les détracteurs du président Béchir estiment que les appels au dialogue sont seulement un moyen pour l’élite dirigeante de se maintenir au pouvoir sans véritablement s’attaquer aux problèmes du pays.
Une alliance de petits partis avait dès le départ refusé de se joindre au dialogue tant que le gouvernement ne remplissait pas certaines conditions : notamment décréter un cessez-le-feu avec les rebelles à travers le Soudan et abolir toutes les lois limitant les libertés. Et le Front révolutionnaire qui comprend notamment des rebelles du Kordofan-Sud, du Nil-Bleu et du Darfour, a également annoncé dimanche qu’il refusait de participer à cette "mascarade".
(Avec AFP)
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