Régime Kadhafi : le procès des anciens dignitaires libyens pourrait être ajourné

Censé s’ouvrir lundi, le procès de Seif el-Islam Kadhafi et d’une trentaine de responsables du régime déchu pourrait être reporté.

Seif el-Islam Kaddafi, le 2 mai à Zenden. © AFP

Seif el-Islam Kaddafi, le 2 mai à Zenden. © AFP

Publié le 14 avril 2014 Lecture : 2 minutes.

Le procès d’une trentaine de responsables du régime de Mouammar Kadhafi, dont son fils Seif el-Islam, l’ex-chef des renseignements, Abdallah Senoussi, et son dernier Premier ministre, Baghdadi Mahmoudi, devait s’ouvrir lundi 14 avril.

Une dizaine de chefs d’accusations ont été retenus contre les prévenus, inculpés en octobre notamment pour assassinats, pillages, sabotages, actes portant atteinte à l’union nationale, complicité dans l’incitation au viol, enlèvement et dilapidation des deniers publics.

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Mais au lendemain de la démission du Premier ministre par intérim, Abdallah al-Thenni, après qu’il ait  été agressé avec sa famille, le procès pourrait faire les frais d’une situation politique très instable à Tripoli. 

Par l’intermédiaire de l’homme d’affaires Chafik Jerraya – connu pour sa proximité avec Abdehakim Belhaj, ancien jihadiste devenu homme politique –  les autorités libyennes ont fait parvenir un message au groupe de défenseurs tunisiens de Baghdadi Mahmoudi : "Évitez de vous rendre à Tripoli, le procès sera de toutes façons reporté”.

Ali Dhabaa, avocat libyen de l’ex-chef du gouvernement a eu moins de chance : le 13 avril, il a été blessé par balles, par un groupe d’inconnus. Manœuvre d’intimidation ou volonté d’escamoter le procès ?

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L’accusation en difficulté ?

Selon le groupe d’avocats tunisiens, l’accusation n’aurait pas réussi à réunir les preuves de l’implication de Baghdadi Mahmoudi dans l’affaire du détournement de fonds destiné à l’achat de denrées alimentaires au début du soulèvement libyen en 2011 et de son implication en tant que Premier ministre, poste qu’il a occupé jusqu’à la chute de Tripoli en août 2011.

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De son côté, l’ONG Human Rights Watch souligne que la justice libyenne ne garantit pas un procès équitable. "Jusqu’à présent, il y a eu des problèmes de représentation judiciaire. Nombre de ceux en procès n’ont pas eu droit à un avocat depuis le début", souligne la représentante de l’ONG à Tripoli Hanan Saleh. Les avocats de Baghdadi Baghdadi réclament le transfert de leur client à la Cour pénale internationale.  

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