L’ONU se prononcera jeudi sur le déploiement de Casques bleus en Centrafrique
La résolution des Nations unies autorisant le déploiement d’une mission de maintien de la paix en Centrafrique sera soumise jeudi au vote du Conseil de sécurité.
Le Conseil de sécurité des Nations unies se prononcera jeudi 10 avril à New York sur le déploiement d’une mission de maintien de la paix en Centrafrique. Proposé par la France, le texte sera soumis au vote à 10 heures, rapporte l’AFP.
Paris se veut confiant quant à l’adoption de cette résolution qui prévoie déploiement, le 15 septembre, de 10 000 soldats et de 1 800 policiers. Cette force onusienne formera la Minusca (Mission multidimensionnelle intégrée de stabilisation des Nations unies en RCA).
>> Lire aussi : Centrafrique, plongée au coeur du chaos
La résolution devait autoriser les soldats français (2 000 hommes) à prêter main forte à la Minusca en employant "tous les moyens nécessaires". Les priorités de la Minusca seront la protection des civils et des convois humanitaires, le maintien de l’ordre, le soutien à la transition politique et le respect des droits de l’homme. S’ajouteront aux soldats et policiers de nombreux civils (administrateurs, ingénieurs, juristes) qui pourront s’atteler dès maintenant à l’organisation des élections et à remettre sur pied l’administration locale.
Qui est visé par les sanctions onusiennes ?
Les sanctions ne figureront pas dans la résolution votée jeudi. Elles devraient être adoptées très rapidement par le comité onusien en charge de cette question. Il existe deux listes de responsables centrafricains exposés. La première compte trois ou quatre noms (dont ceux de François Bozizé et de Nourredine Adam, l’ex-numéro deux de la Séléka) à l’encontre desquels de solides dossiers ont été constitués.
Fruit du recoupement d’informations collectées par la France, les États-Unis et l’Union européenne, ce document a été présenté au Conseil de sécurité des Nations unies. Paris espère qu’il sera amendé lors du vote de la nouvelle résolution sur la Centrafrique. La communauté internationale travaille parallèlement à l’établissement d’une liste complémentaire, plus large.
>> Pour aller plus loin : Catherine Samba-Panza, "Si Bozizé revient à Bangui, il sera arrêté"
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Par Vincent DUHEM
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