La Mauritanie « n’exclut pas d’envoyer des forces en Centrafrique »
La Mauritanie pourrait envoyer des forces militaires en Centrafrique, a déclaré, lundi, le président Mohamed Ould Abdelaziz, lors d’une conférence de presse. Le chef de l’État a estimé que son pays ne pouvait pas rester les bras croisés face à une situation qui « frôle le génocide ».
La Mauritanie "n’exclut pas d’envoyer des forces en Centrafrique" pour aider à la stabilisation, a annoncé, lundi 7 avril, le chef de l’État mauritanien, Mohamed Ould Abdelaziz, également président en exercice de l’Union africaine (UA). "Ce n’est pas à exclure, car nous ne pouvons rester les bras croisés alors que d’autres s’entretuent et que nous avons les moyens de les aider", a-t-il expliqué lors d’une conférence de presse à Nouadhibou, dans le nord de la Mauritanie.
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Selon le président mauritanien, la priorité est "d’aider ce pays à se stabiliser politiquement pour s’acheminer ensuite vers l’organisation d’élections libres et transparentes". "Nous avons un rôle à jouer (…), la situation frôle le génocide, avec déjà des centaines de morts et cela continue toujours", a-t-il ajouté en regrettant le départ des forces tchadiennes de Centrafrique : "Malheureusement, la principale force africaine, celle du Tchad, se retire (…) ce qui aggrave davantage la situation et nous impose de faire l’effort nécessaire d’envoyer des forces armées supplémentaires pour sécuriser le pays".
Déficit de soldats
Dénonçant "une campagne malveillante" à son encontre, le Tchad a annoncé le 3 avril dernier qu’il retirait ses quelque 800 soldats de la Force africaine en Centrafrique (Misca), qui compte 6000 hommes au total. L’annonce de ce retrait est intervenue alors que les forces africaine et française, cette dernière ayant mis à contribution 2000 soldats dans l’opération Sangaris, réclament au contraire des renforts, notamment en province.
L’Union européenne (UE) a décidé d’envoyer une force militaire, mais les 800 hommes suffiront à peine à combler le vide laissé par le retrait des troupes tchadiennes. On est donc encore loin des objectifs annoncés par le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, qui plaide pour le déploiement, avant fin 2014, d’une opération de l’ONU forte de 12 000 hommes.
(Avec AFP)
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