Procès Pistorius : l’accusé se décrit comme amoureux, bon chrétien et tueur par méprise

Un homme amoureux, imaginant l’avenir avec sa compagne. C’est la description qu’a faite de lui-même Oscar Pistorius mardi, au deuxième jour de sa déposition devant le tribunal de Pretoria. Pour l’ancien athlète, c’est bien par méprise que sa petite-amie a trouvé la mort.

Oscar Pistorius, au tribunal de Pretoria. © AFP

Oscar Pistorius, au tribunal de Pretoria. © AFP

Publié le 8 avril 2014 Lecture : 2 minutes.

Oscar Pistorius et sa petite amie Reeva Steenkamp se connaissaient depuis peu, lorsque l’athlète paralympique l’a abattue, le jour de la Saint-Valentin, le 14 février 2013. Pourtant, à la barre pour le deuxième jour de déposition devant le tribunal de Pretoria, mardi 8 avril, il n’a pas hésité à faire le portrait d’un homme amoureux et d’un couple faisant des projets d’avenir.

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Sextuple médaillé paralympique, il a notamment raconté comment il avait rencontré sa compagne le 4 novembre 2012 et s’était rapidement épris de la jeune mannequin. Après Noël, "nous avons commencé à parler d’avenir avec Reeva (…) Nous envisagions réellement l’avenir ensemble (…) elle me demandait de l’aide pour ses contrats, ceux qu’elle devait signer ou ne pas signer ", a-t-il témoigné, les mains tremblantes, précisant qu’il était à l’époque en train d’acheter un appartement à Johannesburg, pour lequel ils étaient allés ensemble choisir des éléments de décoration.

Je crois que j’avais plus de sentiments pour elle qu’elle n’en avait pour moi parfois.

"J’étais très épris de Reeva. Je crois que j’avais plus de sentiments pour elle qu’elle n’en avait pour moi parfois. Je lui laissais prendre sa place, ce n’était pas toujours facile", a ajouté Oscar Pistorius. Parlant comme un automate, difficilement audible, il a encore lu les textos retrouvés dans le téléphone portable de sa victime, prononçant des "mon ange" et des "bisous" pendant de longues minutes. "Reeva aimait dire les choses par écrit, elle pensait que c’était plus facile (…) Elle avait eu une relation difficile dans le passé (…) Elle se mettait facilement sur la défensive", a-t-il expliqué.

Une mort par méprise, pour l’accusé

La veille, lundi 7 avril, il avait déjà entamé un portrait de lui le dépeignant comme un homme discipliné et bon chrétien, marquée par la mort de sa mère, alors qu’il avait 15 ans, et par la peur des cambriolages, dans une Afrique du Sud au pic de sa criminalité.

Elle avait eu une relation difficile dans le passé (…) Elle se mettait facilement sur la défensive.

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Se décrivant comme un homme mettant sa célébrité au service de nombreuses oeuvres de charité, Oscar Pistorius s’est aussi dépeint comme un garçon vulnérable en raison de son handicap. En larmes, il a aussi demandé pardon à la famille de la vicitme, racontant une nouvelle fois ses nuits peuplées de cauchemars, qui, selon lui, le réveillent "avec l’odeur de sang".

Déjouant les pronostics, qui laissaient envisager une déposition très brève, la défense de Pistorius a donc visiblement opté pour le garder le plus longtemps possible à la barre, avant que le procureur Gerrie Nel ne puisse l’interroger. Objectif : accréditer la thèse de la mort par méprise. S’il ne nie pas avoir tué sa compagne,  l’ancien athlète plaide non coupable et soutient qu’il a paniqué et tiré sur la porte fermée de ses WC en croyant à l’intrusion d’un cambrioleur.

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(Avec AFP)
 

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