Algérie : la reprise de violences à Ghardaïa fait une trentaine de blessés

Les heurts entre jeunes arabes et berbères ont repris depuis samedi soir à Ghardaïa, dans le sud algérien. En deux jours, trente-cinq personnes, dont dix-sept policiers, ont été blessées.

Des forces de l’ordre interviennent lors de violences communautaires à Ghardaïa, le 18 mars 2014. © AFP

Des forces de l’ordre interviennent lors de violences communautaires à Ghardaïa, le 18 mars 2014. © AFP

Publié le 8 avril 2014 Lecture : 1 minute.

Les tensions communautaires entre Chaâmbas (Arabes) et Mozabites (Berbères) ne retombent pas à Ghardaïa, ville située à 600 km au sud d’Alger. Depuis samedi 5 avril au soir, la reprise des violences entre jeunes des deux communautés a fait trente-cinq blessés, dont dix-sept policiers.

"Ils ont été soignés à l’hôpital de Ghardaïa pour des blessures légères", a déclaré Abdelbaki Bouhafs, le directeur de la santé de la ville. Entre décembre et mars, les heurts avaient déjà fait quatre morts parmi les Mozabites, trois morts parmi les Chaâmbas et plus de 400 blessés, auxquels s’ajoutent des centaines de maisons et de magasins brûlés dans ce site inscrit au patrimoine mondial de l’Unesco.

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Situation "ingérable"

Les magasins et les établissements scolaires demeuraient fermés lundi au lendemain de la rentrée scolaire après les vacances de printemps. Pour Mohamed Tounsi, notable mozabite, la situation est "ingérable". L’insécurité règne à Ghardaïa, redevenue ville déserte, et chacun reste dans son quartier en évitant d’envoyer ses enfants à l’école.

Mi-mars, le Premier ministre par intérim Youcef Yousfi s’était rendu à Ghardaïa pour rencontrer les deux communautés. Près de 10 000 policiers et gendarmes ont été déployés dans les principales artères de cette cité de 400 000 habitants, dont quelque 300 000 Mozabites.

(Avec AFP)

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