Maroc : 10 000 personnes manifestent à Casablanca à l’appel des syndicats

Environ 10 000 personnes ont manifesté dimanche à Casablanca, à l’appel de syndicats désireux de « mettre la pression » sur le gouvernement avec qui le dialogue s’avère difficile.

Près de 10 000 personnes ont manifesté dimanche 6 avril 2014 à Casablanca. © AFP

Près de 10 000 personnes ont manifesté dimanche 6 avril 2014 à Casablanca. © AFP

Publié le 7 avril 2014 Lecture : 2 minutes.

Au moins 8 000 manifestants – 15 000 selon les organisateurs – ont participé dimanche 6 avril à Casablanca à la "Marche nationale de protestation et de défense du pouvoir d’achat, de la dignité, de la liberté et de la justice sociales". Trois des principaux syndicats marocains avaient appelé à la constitution d’un "front uni" afin d’effectuer une démonstration de force, malgré l’appel de dernière minute du chef de gouvernement, Abdelilah Benkirane, à la tenue d’un "dialogue social" le 15 avril.

"Syndicats : le test de la marche de Casablanca", titrait ce week-end le quotidien L’Économiste, évoquant une manière de "mettre la pression sur le gouvernement". Des associations étudiantes et des ONG ont aussi participé, au même titre que le mouvement pro-réformes du 20 Février – né durant le Printemps arabe – et celui des diplômés chômeurs, qui réclament depuis des années leur intégration dans la fonction publique.

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Réforme de la caisse de compensation

Avant le début de la marche – qui a donné lieu à un communiqué comportant neuf revendications -, plusieurs orateurs ont fustigé Abdelilah Benkirane, lui reprochant des "pseudo-réformes", en particulier celle de la caisse de compensation. Alors que le Maroc est pressé de réduire son déficit public, le gouvernement emmené par les islamistes du Parti justice et développement (PJD) a entrepris de réduire le coût de cette caisse qui subventionne à grand frais (jusqu’à cinq milliards d’euros en 2012) des produits de première nécessité. En début d’année, il a totalement libéralisé le prix de l’essence et partiellement celui du diesel. Les syndicats reprochent notamment au gouvernement son manque de considération pour un mémorandum transmis en février.

Quant à l’appel à la tenue d’un dialogue mi-avril, "la lettre qui nous a été adressée ressemble à une convocation plus qu’à une invitation. Nous ne sommes pas des annexes gouvernementales", a clamé Miloudi Moukharik, secrétaire général de l’Union marocaine du travail (UMT). Les syndicats décideront de leur participation après la marche, a-t-il indiqué. Le porte-parole du gouvernement, Mustapha Khalfi, a lui qualifié la manifestation de "politique" et assuré que le mémorandum syndical avait été "traité avec transparence et responsabilité". Il a toutefois évoqué des "revendications nombreuses" dont certaines "paraissent irréelles".

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(Avec AFP)

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