Soudan du Sud : Obama hausse le ton, l’ONU redoute une famine sans précédent

Barack Obama a autorisé jeudi les gels d’avoirs et les interdictions de visas contre tout responsable politique du Soudan du Sud, officiel ou rebelle, qui serait considéré comme une menace aux efforts de paix. Une annonce qui intervient alors que le pays risque, selon l’ONU, de faire face à la « pire famine que l’Afrique ait jamais connue depuis des décennies ».

Le président américain, Barack Obama. © AFP

Le président américain, Barack Obama. © AFP

Publié le 4 avril 2014 Lecture : 2 minutes.

Après les menaces, les États-Unis sont passés à l’action. Barack Obama a signé, le 3 mars, un décret autorisant les administrations américaines à prévoir des sanctions contre toute personne au Soudan du Sud ayant menacé les efforts de paix, visé du personnel onusien ou encore commis des violations des droits de l’homme.

Désormais, des gels d’avoirs et des interdictions de visas peuvent être décrétés aux États-Unis contre des responsables politiques sud-soudanais, aussi bien parmi les rebelles qu’au sein du gouvernement, a précisé la Maison Blanche dans un communiqué.

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"Les États-Unis ne resteront pas inertes au moment où les responsables de l’avenir du Soudan donnent la priorité à leurs propres intérêts aux dépens de ceux de leur peuple", a prévenu Jay Carney, le porte-parole de la Maison Blanche. "Le gouvernement sud-soudanais et les rebelles de Riek Machar doivent immédiatement prendre contact et respecter le processus de paix", a-t-il martelé, soulignant que "les Sud-Soudanais appellent à la paix".

>> Lire aussi : l’ONU dénonce une campagne de déstabilisation contre sa mission au Soudan du Sud.

Risque de la pire famine au Soudan du Sud

"Le Soudan du Sud, ravagé depuis trois mois par la guerre, risque d’enregistrer la pire famine que l’Afrique ait jamais connue depuis des décennies", a averti jeudi l’ONU. Elle demande une augmentation de l’aide et un cessez-le-feu.

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"Si nous ratons la saison des semailles, la sécurité alimentaire va s’effondrer", a prévenu le responsable des opérations humanitaires de l’ONU dans le pays, Toby Lanzer, de passage à Genève."Ce qui frapperait le pays, et affecterait environ 7 millions de personnes, serait bien pire que ce que le continent a connu depuis la moitié des années 1980", a-t-il encore dit.

Au Soudan du Sud, les agriculteurs ont l’habitude de planter les graines en avril et mai, mais la guerre civile les a jusqu’à présent empêché de réaliser cette tâche pourtant cruciale pour garantir les récoltes de fin de novembre et décembre.

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L’ONU est d’autant plus inquiète qu’"il y a déjà 3,7 millions de personnes sur qui plane un grave risque de famine", a souligné Toby Lanzer.

(Avec AFP)

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