Ce qu’il faut retenir du sommet UE-Afrique
Près de 80 dirigeants africains et européens étaient réunis les 2 et 3 avril à Bruxelles à l’occasion du quatrième sommet organisé entre l’Union européenne et l’Afrique. Retour sur deux jours de discussions intenses.
Le quatrième sommet Union européenne – Afrique s’est achevé jeudi 3 avril par des déclarations à la presse des présidents du Conseil européen (Herman Van Rompuy), de la Commission européenne (José Manuel Barroso), de l’Union africaine (Mohamed Ould Abdelaziz) et de la Commission de l’UA (Nkosazana Dlamini-Zuma). Le prochain sommet entre les deux continents aura lieu en 2017, en Afrique cette fois. Retour sur deux jours de discussions.
- Une participation importante
Les chiffres parlent d’eux mêmes : 82 délégations et une quarantaine de chefs d’État africains. Pour ses organisateurs, l’événement est, à ce niveau, un succès. Parmi les absences remarquées, on notera celles du président ivoirien, Alassane Ouattara, de ses homologues algérien (Abdelaziz Bouteflika), congolais (Joseph Kabila) et sud-africain (Jacob Zuma), ainsi que celle du roi du Maroc, Mohammed VI.
- Des thèmes marqués par la sécurité
Les participants étaient rassemblés autour du thème "Investir dans les personnes, pour la prospérité et pour la paix". Ils ont abordé les questions de la paix, de la sécurité, des investissements, des changements climatiques et des populations. Un forum économique a également été organisé en début de semaine, lundi et mardi.
Pour la période 2014-2020, plus de 28 milliards d’euros seront alloués à l’Afrique par l’UE.
- Des annonces multiples
Le sommet s’est achevé par une conférence de presse des présidents du Conseil européen (Herman Van Rompuy), de la Commission européenne (José Manuel Barroso), de l’Union africaine (Mohamed Ould Abdelazziz) et de la Commission de l’UA (Nkosazana Dlamini-Zuma).
Dans la déclaration finale, les participants ont réaffirmé leur "volonté de tenir régulièrement des réunions de dialogue politique au niveau ministériel, notamment en marge des évènements internationaux". Une feuille de route pour la période 2014-2107 a été également entérinée. "Elle définit les priorités stratégiques et identifie les moyens de les mettre en œuvre", précise le communiqué. Enfin, "pour la période 2014-2020, plus de 28 milliards d’euros seront alloués à l’Afrique par l’UE, auxquels s’ajoutera la coopération bilatérale des États membres de l’UE".
- La Centrafrique au centre des débats
La situation en République centrafricaine a été au cœur des préoccupations, faisant l’objet d’une importante réunion organisée avant l’ouverture officielle du sommet. Coprésidée par le chef de l’État français, François Hollande, Herman Van Rompuy et Mohamed Ould Abdelaziz, elle a rassemblé, outre les chefs d’État d’Afrique centrale, les présidents angolais, rwandais et ougandais. Catherine Samba-Panza, la présidente de la transition centrafricaine, Catherine Samba-Panza, était aussi présente.
Ce sommet UE-Afrique fut aussi l’occasion pour l’Europe de lancer officiellement sa mission militaire en RCA. Au total, neufs nations européennes (Géorgie, France, Portugal, Espagne, Italie, Estonie, Lettonie, Pologne) enverront des soldats. Avec 150 hommes, la Géorgie sera le pays le plus représenté. L’Allemagne et la Grande-Bretagne mettront à disposition des capacités de transport aérien.
Enfin, la journée de jeudi a été marquée par l’annonce faite par le Tchad de retirer ses soldats de la Misca (la force africaine).
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Par Vincent Duhem, envoyé spécial à Bruxelles
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