Centrafrique : le Tchad retire son contingent de la Misca

Le Tchad a annoncé jeudi qu’il allait retirer « progressivement » son contingent de la Mission internationale de soutien à la Centrafrique (Misca). Une décision qui fait suite à de nombreux incidents impliquant des soldats tchadiens sur le terrain.

Un soldat tchadien de la Misca, à Bangui. © AFP

Un soldat tchadien de la Misca, à Bangui. © AFP

Publié le 3 avril 2014 Lecture : 1 minute.

Mis à jour à 14h10

Alors que la présidente de la transition centrafricaine a annoncé cette semaine une enquête sur une tuerie à Bangui impliquant des soldats tchadiens, N’Djamena a annoncé, jeudi 3 avril, en plein sommet UE-Afrique à Bruxelles, sa décision de retirer son contingent de la Misca. "Malgré les sacrifices consentis, le Tchad et les Tchadiens font l’objet d’une campagne gratuite et malveillante tendant à leur faire porter la responsabilité de tous les maux dont souffre la RCA", indique un communiqué du ministère tchadien des Affaires étrangères, distribué aux journalistes du sommet à la mi-journée.

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"Face à ces accusations répétées, le Tchad, après avoir informé la présidente de la transition centrafricaine, la président de la Commission de l’Union africaine et le secrétaire général des Nations unies décide du retrait du contingent tchadien de la Misca. Les modalités pratiques de ce retrait seront arrêtées de commun accord entre le Tchad et l’Union africaine", poursuit le document.

"Ce retrait sera progressif", a précisé le ministre des Affaires étrangères, Moussa Faki Mahamat."En attendant, le Tchad assumera sans faille sa mission de paix dans les zones relevant de sa responsabilité". Le contingent tchadien représente un millier d’hommes.

"Les Tchadiens ont beaucoup payés. 110 000 ont été rapatriés dont les biens ont été pillés, des centaines voir des milliers ont été tués. Quand vous apportez votre concours et que celui-ci est considéré plus comme un problème qu’une solution, la sagesse est de retirer ses troupes pour se concentrer sur le volet politique", explique Moussa Faki Mahamat.

Outre les accusations répétées à son encontre, le Tchad reproche aux autorités centrafricaines leur position ambiguë vis-à-vis des anti-balaka. "Certains membres du gouvernement ne sont pas clairs, qualifient les anti-balaka de patriotes – alors que les Nations unies les ont qualifiés de force ennemie qui doit être traitée comme tellle, dénonce le ministre tchadien. Les militaires agissent sous des ordres avec des ordres clairs."

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Lire le communiqué intégral du Tchad :

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Par Jeune Afrique, avec Vincent Duhem, envoyé spécial à Bruxelles

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