Mauritanie : le pouvoir et l’opposition peinent à relancer le dialogue avant la présidentielle

Mardi, lors d’une première réunion préparatoire de leurs négociations sur l’élection présidentielle mauritanienne, prévue pour la mi-2014, le pouvoir et l’opposition ne sont pas parvenus à s’accorder sur les préalables posés par le gouvernement.

Le président Mohamed Ould Abdelaziz à Bruxelles au sommet UE-Afrique. © AFP

Le président Mohamed Ould Abdelaziz à Bruxelles au sommet UE-Afrique. © AFP

Publié le 3 avril 2014 Lecture : 2 minutes.

C’est un couac dont on ne sait pas encore quelles en seront les conséquences. Mais, après l’échec des négociations entre le pouvoir mauritanien et l’opposition, mardi, sur les préalables à la tenue de la prochaine présidentielle, de sources proches du gouvernement, on affirme que "le contact n’est pas rompu" et que des "efforts seront poursuivis pour parvenir à un accord".

Trois "pôles" étaient présents à cette réunion. Les représentants de la majorité au pouvoir, ceux de deux coalitions de partis de l’opposition – la Coordination pour une alternance pacifique (CAP, considérée comme modérée) et le Forum national pour l’unité et la démocratie (Fnud, considérée comme radical) et le Fnud, qui regroupe la formation islamiste Tewassoul et les onze partis de la Coordination de l’opposition démocratique (COD).

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L’objectif de la rencontre était de déterminer l’ordre du jour des négociations entre les trois pôles pour la tenue d’une présidentielle dans des "conditions maximales de transparence et de parfaite organisation", a affirmé en ouvrant les travaux le ministre mauritanien de la Communication, Sidi Mohamed Ould Maham, également porte-parole du gouvernement.

Mais les représentants du Fnud ont rejeté cette référence au respect des délais constitutionnels, y voyant une "condition préalable". Ils ont alors aussitôt quitté la salle de réunion en signe de protestation.

>> Lire aussi : l’opposition mauritanienne menace de boycotter l’élection présidentielle

"Nous avons convenu avec le pouvoir que nous devons venir à cette rencontre sans préalable, nous estimons que cette formulation portant sur le respect des délais constitutionnels en est une. Pour cela, nous nous retirons", a affirmé à la presse l’un des membres de la délégation, Ahmed Ould Lafdal.

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Un membre de l’exécutif doit être présent "tout le long des pourparlers, car notre dialogue se fait avec l’exécutif et non avec des partis politiques qui peuvent bien y prendre part", a-t-il ajouté.

Le porte-parole du gouvernement a régulièrement affirmé ces dernières semaines que "tout est négociable sauf le délai de l’organisation de la présidentielle, qui est fixé par la Constitution, et la formation d’un gouvernement d’union nationale" réclamé par l’opposition.

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Pour Ould Maham, l’organisation du scrutin relève désormais de la Commission électorale nationale indépendante (Céni), qui est "un organe indépendant où opposition et pouvoir sont représentés".

(Avec AFP)

 

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