L’islamiste kényan « Makaburi » assassiné à Mombasa

Figure de l’islam radical kényan, Abubaker Shariff Ahmed, alias « Makaburi », a été retrouvé mort mardi soir à Mombasa. Il était soupçonné d’être le relais des Shebab somaliens au Kenya.  

Le corps de Makaburi, tué par balles, le 1er avril 2014 à Mombasa. © AFP

Le corps de Makaburi, tué par balles, le 1er avril 2014 à Mombasa. © AFP

Publié le 2 avril 2014 Lecture : 1 minute.

Il était accusé d’être le principal relais des Shebab, les insurgés islamistes somaliens, au Kenya. Abubaker Shariff Ahmed, dit "Makaburi", a été assassiné, lundi 1er avril, à Mombasa, capitale de la côte kényane majoritairement musulmane. Son corps, criblé de balles, a été retrouvé à côte de celui d’un jeune homme également tué.

Les éléments de la police locale ont rapidement procédé à l’identification des corps en présence des familles. "L’un d’entre eux est celui d’Abubaker Shariff Ahmed alias Makaburi", a confirmé le chef de la police du quartier de Kisauni, Richard Ngatia. "Nous ne savons pas qui les a tués et pourquoi", a-t-il ajouté, lançant un appel à témoins.

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Figure de l’islam radical kényan, "Makaburi" venait de sortir d’un tribunal de la deuxième ville du pays et attendait avec quatre autres personnes – dont le jeune homme tué avec lui – quand des tireurs en voiture ont ouvert le feu. Une version confirmée par Mohamed Ali, "ami de longue date" de Makaburi qui se trouvait en sa compagnie. "Nous attendions d’être récupérés devant le tribunal quand on a entendu des coups de feu. On s’est tous jetés à terre".

"Exécutions extrajudiciaires" ?

Cheikh Abubaker Shariff Ahmed était placé depuis 2012 sous sanctions de l’ONU pour "ses liens étroits avec les membres influents" des islamistes shebab. Il est la troisième personnalité importante de la mosquée Musa de Mombasa, cœur de l’islam radical kényan, accusée par les autorités d’être un centre de propagande jihadiste et de recrutement pour les shebab somaliens, à être tuée par balles en moins de deux ans.

Avant "Makaburi", l’imam Aboud Rogo Mohamed, principal prédicateur de la mosquée Musa et ami de Makaburi, avait été assassiné en août 2012, avant que son successeur Cheikh Ibrahim Ismail ne tombe à son tour sous les balles en octobre 2013, déclenchant à chaque fois de violentes émeutes à Mombasa. Aucun des tueurs n’a été identifié, mais leurs partisans, Makaburi en tête, avaient accusé les autorités kényanes d’avoir mené "des exécutions extrajudiciaires".

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(Avec AFP)

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