Algérie : les opposants de Barakat ! manifestent à Alger

Plusieurs dizaines de manifestants du mouvement Barakat !, opposés à un quatrième mandat d’Abdelaziz Bouteflika, ont investi jeudi les abords de la faculté d’Alger.

Des manifestants du mouvement Barakat face à la police dans le centre d’Alger, le 27 mars. © AFP

Des manifestants du mouvement Barakat face à la police dans le centre d’Alger, le 27 mars. © AFP

Publié le 27 mars 2014 Lecture : 2 minutes.

Ils sont à nouveau descendus dans la rue pour protester contre "le système". Plusieurs dizaines de manifestants du mouvement Barakat ("Ça suffit !") se sont déployés jeudi 27 mars aux abords de la faculté d’Alger, dans le centre de la capitale algérienne. Les manifestants, en majorité des jeunes, scandaient "Le peuple veut changer le système", "Non au quatrième mandat" du président-candidat Abdelaziz Bouteflika, "Barakat la corruption", ou encore "Le FLN au musée", en référence à l’historique Front de Libération Nationale, qui domine toujours la vie politique.

Abdelaziz Bouteflika, 77 ans, 15 ans de pouvoir et une santé fragilisée par un AVC il y a près d’un an, est la cible de nombreuses manifestations à travers le pays depuis que sa candidature à un quatrième mandat a été annoncée  le 22 février. Autour de l’université, les manifestants distribuaient des tracts reprenant des formulaires qui circulent sur Facebook : "Je, soussigné … affirme n’avoir jamais rencontré de membre du gouvernement et n’avoir jamais demandé ni insisté auprès de qui que ce soit pour que vous vous présentiez à un quatrième mandat. Sur ce, je vous demande de vous retirer de cette mascarade politique".

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Policiers en civil

Une façon de répondre à l’affirmation d’Abdelaziz Bouteflika qui a expliqué se représenter à la demande de ses compatriotes. "Il me coûterait de rester sourd à vos appels. Aussi, ai-je décidé pour ne point vous décevoir et de me porter candidat…", déclarait-il notamment dans un communiqué. Face à des dizaines de policiers en civil et en uniformes, non armés, qui repoussaient les manifestants sur les trottoirs pour les empêcher de bloquer la route, l’écrivain et journaliste Mostafa Benfodil a affirmé que le "combat" continuerait "même après l’élection".

Hamlaoui Akouchi, ancien secrétaire général du parti El-Islah ("la Réforme"), la soixantaine, était lui présent dans le cortège "à titre personnel". "J’ai honte de rester chez moi pendant que les jeunes manifestent", a-t-il expliqué. Barakat avait déjà protesté lundi pour l’indépendance de la radio-télévision publique devant son siège, jugeant qu’elle était un instrument de campagne du président-candidat Bouteflika.

(Avec AFP)

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