Abou Ghaith, gendre de Ben Laden, reconnu coupable de soutien au terrorisme

Souleymane Abou Ghaith, gendre d’Oussama Ben Laden et ex-« porte-parole » d’Al-Qaïda, a été reconnu coupable mercredi à New York de complot visant à tuer des Américains et de soutien au terrorisme. Sa peine sera prononcée le 8 septembre.

Souleymane Abou Ghaith, le gendre d’Oussama Ben Laden. © Reuters

Souleymane Abou Ghaith, le gendre d’Oussama Ben Laden. © Reuters

Publié le 27 mars 2014 Lecture : 2 minutes.

Après trois semaines de procès, le tribunal fédéral de New York a déclaré Souleymane Abou Ghaith, gendre d’Oussama Ben Laden et ex-"porte-parole" d’Al-Qaïda, coupable de complot visant à tuer des Américains, de complot visant à apporter un soutien à des terroristes et de soutien matériel à des terroristes. Les 12 jurés sont parvenus à un verdict unanime en quatre heures.

Sa peine sera prononcée le 8 septembre. L’imam de 48 ans d’origine koweïtienne, le plus important responsable d’Al-Qaïda jamais jugé par un tribunal fédéral américain, encourt la réclusion à perpétuité.

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Le procureur fédéral de New York, Preet Bharara, s’est lui félicité du verdict. Souleymane Abou Ghaith, extradé l’an dernier vers les États-Unis après avoir été arrêté en Jordanie, "était plus que le ministre de la propagande de Ben Laden. Dans les heures suivant les attentats dévastateurs du 11-Septembre, il avait utilisé sa position "dans la hiérarchie d’Al-Qaïda" pour recruter une nouvelle génération de terroristes prêts à "tuer plus d’Américains", a-t-il affirmé dans un communiqué.

"Nous espérons que ce verdict apportera un peu de réconfort aux familles des victimes", a-t-il ajouté.

Abou Ghaith "est confiant que ce n’est pas la fin, mais le début", a déclaré de son côté son avocat Stanley Cohen, le décrivant comme "stoïque".

Preuves "claires et accablantes"

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Dans son réquisitoire final, le procureur John Cronan avait décrit l’accusé comme un "confident de confiance", un "messager" qui adhérait pleinement à l’idée d’Oussama Ben Laden de tuer des Américains, et s’était fait son porte-voix avec "énergie et passion" pour recruter de nouvelles générations de terroristes après les attentats du 11 septembre 2001 qui avaient fait quelque 3 000 morts aux États-Unis.

Les preuves sont "claires et accablantes", avait-il ajouté, estimant que les vidéos des discours d’Abou Ghaith suffisaient à elles seules à prouver sa culpabilité.

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La défense avait à l’inverse souligné qu’il n’avait tué personne, et essayé de convaincre les jurés que l’accusé était un homme pieux, parti en Afghanistan avec femme et enfants à l’été 2001 pour "aider les gens dans le besoin".

"Certains mots (…), certaines de ses associations peuvent vous donner la nausée, mais cela ne prouve pas un complot pour tuer des Américains", avait insisté Stanley Cohen.

À la surprise générale, Abou Ghaith avait longuement pris la parole jeudi dernier pour sa propre défense. Il avait reconnu qu’il avait tenu les discours filmés et diffusés après le 11-Septembre. Mais il a affirmé qu’il n’avait jamais voulu recruter qui que ce soit, et n’avait jamais voulu tuer des Américains. Il a aussi affirmé qu’il n’était pas le porte-parole d’Al-Qaïda.

"Je voulais délivrer un message dans lequel je croyais", avait-il déclaré, en dénonçant l’"oppression" des musulmans.

(Avec AFP)
 

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