Mary Virginia Jones, 74 ans, dont 32 en prison pour un meurtre qu’elle n’a pas commis

Une Africaine-Américaine de 74 ans a été libérée lundi soir après que sa condamnation pour meurtre a été annulée par la Cour supérieure de Los Angeles. Innoncente, elle a ainsi passé 32 ans en prison pour un crime commis par son compagnon de l’époque, mort depuis en détention.

Mary Virginia Jones (dr) et sa fille Denitra, lundi 24 mars. © Capture d’écran/KTLA 5

Mary Virginia Jones (dr) et sa fille Denitra, lundi 24 mars. © Capture d’écran/KTLA 5

ProfilAuteur_PierreFrancoisNaude

Publié le 26 mars 2014 Lecture : 1 minute.

"Merci Jésus ! (…) C’est surréaliste. C’est le jour que nous avons attendu toute notre vie !" L’émotion de Denitra Jones a bouleversé l’Amérique, lundi 24 mars, lorsqu’ qu’elle a appris que sa mère avait été libérée à l’âge de 74 ans, après avoir passé 32 ans derrière les barreaux pour un meurtre qu’elle n’avait pas commis.

Cette libération inespérée n’aurait pu avoir lieu sans la persévérance d’étudiants en droit de l’Université de Californie du Sud (USC) qui ont défendu le cas de Mary Virginia Jones devant la Cour supérieure de Los Angeles, le juge William Ryan annulant finalement sa condamnation pour meurtre, enlèvement et vol.

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Pistolet sur la tempe

Mme Jones avait été jugée en 1981 et considérée comme la complice du meurtre d’un dealer, perpétré par son compagnon d’alors, Mose Willis. Celui-ci avait mis un pistolet sur la tempe de sa compagne pour la forcer à conduire deux personnes dans une allée où il leur avait tiré dessus, tuant le dealer. Condamné à mort, le meurtrier est décédé dans le couloir de la mort, en attendant son exécution.

Mary Virginia Jones avant sa condamnation à perpetuité en 1981. © DR

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"Je n’ai pas participé à ce meurtre de mon plein gré", a affirmé Mme Jones devant la cour. Le bureau du procureur, qui avait rouvert l’enquête de son côté, avait accepté en amont la libération de Mme Jones.

La pieuse septuagénaire, surnommée "Mère Mary" par ses amis et sa famille, était une aide-enseignante au casier judiciaire vierge quand elle avait rencontré Willis, qui était alors sans domicile fixe. Celui-ci lui avait promis qu’il voulait recommencer sa vie à zéro. Mais une semaine avant le meurtre du dealer, il avait tiré sur la fille de Mme Jones, Denitra, et avait menacé de tuer les deux femmes si elles allaient voir la police.

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(Avec AFP)

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