Terrorisme : le Kenya ordonne aux réfugiés de rester dans leurs camps
Face à la menace terroriste, les autorités kényanes ont interdit mardi aux réfugiés des camps de Dadaab et de Kakuma de sortir de ces deux centres.
![Le camp de réfugié de Dadaab au Kenya. © AFP](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2014/03/26/026032014091859000000fzefez.jpg)
Le camp de réfugié de Dadaab au Kenya. © AFP
Les autorités kenyanes ont ordonné mardi 25 mars "à tous les réfugiés résidant hors des camps de réfugiés de Kakuma (Est) et Dadaab (Nord-Ouest) de regagner leurs camps respectifs avec effet immédiat", a annoncé le ministre kényan de l’Intérieur Joseph Ole Lenku dans un communiqué.
>> Lire aussi : Deux morts et des blessés dans une attaque contre une église
"Tout réfugié trouvé bafouant cette directive sera traité en conformité avec la loi", poursuit sans autre détail le ministre qui appelle les Kényans à dénoncer à la police tout réfugié ou étranger en situation illégale se trouvant hors des camps prévus.
Joseph Ole Lenku a également ordonné la fermeture immédiate des centres urbains d’enregistrement des réfugiés.
500 policiers supplémentaires à Nairobi et Mombasa
Le Kenya a parallèlement annoncé dans un communiqué le déploiement de 500 policiers supplémentaires à Nairobi et Mombasa, deuxième ville du pays, où l’attaque d’une église dimanche a fait six morts et où deux personnes à bord d’une voiture piégée ont été arrêtées mi-mars.
Dadaab, plus grand complexe de camps de réfugiés au monde, situé à une centaine de kilomètres de la frontière somalienne, accueille depuis plus de 20 ans des Somaliens fuyant le chaos, la guerre civile et les sécheresses récurrentes dans leur pays. Le camp, prévu pour 90 000 personnes, héberge aujourd’hui environ 460 000 réfugiés, selon le HCR.
Kakuma, à une centaine de kilomètres de la frontière sud-soudanaise, abrite environ 125 000 réfugiés venus des pays voisins et est lui aussi largement surpeuplé.
En août 2012, après une série d’attaques à la grenade, les autorités kényanes avaient déjà ordonné le retour de tous les réfugiés dans les camps. Mais cette décision avait été suivie de peu d’effets.
(Avec AFP)
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